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«Foire» mondiale de l’écologie de Copenhague: la petite sirène accouche d’un hamster

Pour les mandatés des peuples à la prochaine conférence, au vu des résultats et dans l’éventualité où, de Berne à Lambaréné, les gouvernables à merci du Nouvel Ordre Mondial auraient enfin compris, ce seront obligatoirement vidéo-conférences et plateaux-repas chez eux dans leurs bureaux de fonction.

L’hypothèse la plus simple (Bons cieux, mais c’est bien dur!1)

La décision pontificale, en décembre dernier, de confirmer Pie XII sur la voie de la béatification a déclenché, toutes voix (et quelques communautés) mêlées, sur fond de cris d’orfraies, le chœur de protestations que l’on sait, au prétexte de certaine passivité de ce dernier durant le second grand équarrissage mondial. Curieusement, l’hypothèse la plus évidente – la plus simple aussi – quant à cette absence d’intervention n’a jamais été envisagée... Mais ce sera au lecteur de l’imaginer car, sur la quasi-totalité du continent européen, la loi m’interdit de l’exposer ici.

Comment peut-on ne pas être Persan? (Un acte de haute justice vu par un primitif flamand)

L’amateur d’art et d’histoire antique pourra admirer au musée de Groningue, à Bruges, deux panneaux peints par Gérard David2, décrivant un acte de haute justice en Perse.

Convaincu de corruption, le grand juge Sisamnès fut condamné par le Roi Cambyse II à être écorché vif. De la peau du supplicié le monarque fit recouvrir un siège sur lequel Otanès, le propre fils du magistrat corrompu, fut contraint de s’asseoir. Cambyse disposa ensuite qu’à leur prise de fonctions les juges devraient passer de même par ce fauteuil symbole, afin de se bien pénétrer de la vertu d’impartialité inhérente à leur charge. Les révisionnistes (et sans doute aussi pas mal d’autres justiciables de base) vous confirmeront que si une telle coutume était mise en pratique dans nos «démocraties» d’Europe, nombre de palais de justice – avec un petit j – pourraient être remeublés à bon compte.

Pour «farces et attrapes», voir sous «électronique» (Une visite à la Compagnie Internationale des Autobus)

La visite touchant à sa fin, Schmoll C. Pehrsson, mon ami et guide, me lança avec son air satisfait habituel:

­ - Alors... content?

- Assez. Quoique déçu par votre sécurité.

- ...

– Au portail d’entrée, la carte à puce dérivée de mon passeport «helvét-o’métric» m’a identifié comme une petite fille à couettes du nom de Wolfgang Certékuis Müller, avec accréditation de niveau 3, une jupe plissée et des socquettes blanches, et le scanneur corporel a renvoyé l’image d’un trentenaire athlétique doté d’un P38 et d’une jambe de bois, lors même que mes empreintes palmaires et l’identification oculaire étaient avalisées. Tu conviendras que ça n’est pas tout à fait moi...

– Précisément, pour cette première démonstration, j’ai quelque peu abusé de mes privilèges et de ce que nous appelons en informatique «une porte dérobée» afin de modifier le système pour que tu deviennes quelqu’un d’autre, le temps de ta visite. Dans le même ordre d’idées, vue à travers la vitre «visiteurs», la séance parlementaire de tout à l’heure sur la déclaration de guerre au Brakistan n’était qu’une mise au point sous forme d’étude tridimensionnelle préliminaire à notre prochain investissement là-bas. Nous ne procéderons à la mise en œuvre de la phase définitive du vote qu’après l’attentat terroriste du 13 janvier sur notre base de Bhi-Don.

– De nouveau le coup du vote arrangé?! Impressionnant! Cela-dit… à ma sortie… le système s’est encore planté: il m’a dit «Au revoir, Monsieur Du-Kong».

Pehrsson me regarda, avec son éternel sourire qui m’agaçait un peu:

– En es-tu si certain?

Croquemitaineries : ­remarques impertinentes sur le vol Amsterdam-Detroit NWA 253 du 25.12.09 (on a le caïdat qu’on peut)

1. Vous connaissez beaucoup d’organisations terroristes qui revendiquent des attentats foireux?

2. Le «tout-feu-tout-flammes» nigérian un peu naïf qui s’est aimablement fait plaquer en cabine au moment d’ignition devait sans doute ignorer l’existence de toilettes à bord...

3. Peu regardante, l’entreprise (israélienne!) de sécurité de Schiphol qui laisse passer un radical islamiste signalé et répertorié muni d’un simple bagage à main pour un vol transcontinental vers les Etats-Unis!

4. Encore un petit effort d’imagination et le Nouvel Ordre Mondial l’aura... son scanneur «à-poil» dans les aéroports.

Eric de Montgolfier et les dindons farcis de la HSBC

Avant de déterminer leur stratégie, les conseillers juridiques de la banque susnommée auraient été bien inspirés de lire Le Devoir de déplaire3 d’Eric de Montgolfier, procureur de la République (française) à qui ils avaient à faire. Ce livre est une profession de foi portant garantie d’efficacité dans la charge que ce dernier revêt. C’est aussi une peinture sans faiblesse de l’état préoccupant d’une justice française de plus en plus enlisée dans le rassemblement des pouvoirs voulu par M. Sarkozy. C’est enfin un livre dont le lecteur sortirait pessimiste et malheureux n’étaient la finesse de plume et d’esprit et l’humour raffiné tout autant que vachard de l’auteur. C’est un plaisir de découvrir un livre où les occasions de rire de bon cœur à la santé des Cours et des Parquets ne manquent pas et où chaque mot est nécessaire.

Max l’Impertinent

1 Dans la série télévisée française Les cinq dernières minutes, le commissaire Bourrel (Raymond Soupleix) introduisait invariablement ses conclusions par un tonitruant «Bon Dieu mais c'est bien sûr!»

2 Gerard David (Oudewater 1460 env. - Bruges 1523).

3 Editions Michel Lafon, 7-13 Bd Paul-Emile Victor, Ile de la Jatte, F 92521 Neuilly-sur-Seine Cedex – www.michel-lafon.com – ISBN 2-7499-0555-9.

Thèmes associés: Coups de griffe - Politique française

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