La grève pour le climat

Il est probable qu'on aurait pu trouver quelques lycéens intelligents parmi les milliers de petits crétins des deux sexes qui ont fait grève pour sauver le «climat» et qui continuent de bêler, pour imiter la petite écolière suédoise autiste Greta Thunberg, en accusant les politiques de mener la planète à l'apocalypse.

On pourrait aussi organiser des grèves et conduire des manifestations de rue «pour la santé» ou pour l'aisance financière ou pour n'importe quel but suffisamment abstrait pour qu'on puisse se dispenser de savoir de quoi on parle.

Les petits nigauds qui ont défilé l'autre vendredi et le samedi suivant «pour le climat» n'ont pas la moindre idée de ce qu'est le climat et ne savent rien sur les phénomènes qui sont susceptibles de le modifier. Ils ignorent de même que le réchauffement a commencé il y a environ trois cent trente ans, soit bien avant que les avions et les automobiles rejettent du CO2 dans l'atmosphère, et leur inculture est telle qu'ils ne savent même pas que les périodes de réchauffement, dans le passé, ont été généralement des périodes de prospérité.

Derrière un joueur de flûte financé par la Goldman Sachs ou d'autres bailleurs de fonds intéressés à entretenir dans le public la peur du réchauffement, la hantise des gaz «à effet de serre» et l'urgente nécessité de faire payer les Etats industrialisés pour financer le développement du tiers-monde s'agglutine un troupeau d'imbéciles heureux et béats, convaincus d'être dans le camp du Bien et de pourfendre les Méchants.

On a encore à l'esprit le sketch des Inconnus où un manifestant chevelu tentait de collecter des signatures «pour la libération d'Abel Chemoul, incarcéré dans les geôles fascistes». Il avait d'ailleurs l'honnêteté de reconnaître: «Moi, j'sais pas, c'est c'qu'on m'a dit.» La croisade pour le climat est du même niveau.

Comme l'observe M. Pierre-Yves Meyer dans la Lettre de Causeur, associer cette grève au sauvetage de la planète relève de la pensée magique si bien diagnostiquée par Philippe Muray. Il n'y eut que Jacques Dubochet, qui n'a jamais été avare de sottises pontifiantes, pour s'enthousiasmer. C'est pour moi un signe supplémentaire du caractère ascientifique de ces COP dont le but avoué est d'imposer aux pays occidentaux des objectifs inaccessibles pour justifier la perception de taxes punitives exorbitantes.

Grâce aux réseaux sociaux, des milliers de jeunes benêts ont fait grève et ont défilé dans la rue en ânonnant des slogans idiots. C'est normal, c'est de leur âge. Les mêmes protesteraient si on leur suggérait, pour économiser l'énergie électrique, qui deviendra de plus en plus rare à mesure qu'on ferme les usines nucléaires, de renoncer pendant une semaine à leur smartphone et à leur télévision.

Mais que des conseillers d'Etat, des directeurs d'établissements scolaires et des pédagogues fassent mine de s'émerveiller de la conscience civique (en France, on dirait: citoyenne) et de la grande maturité de ces petits crapauds, c'est plus inquiétant!

Claude Paschoud

Thèmes associés: Ecole - Environnement

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