L'avis de Samantha Cougnard

Monsieur le rédacteur responsable,

Bien que votre publication ne mérite pas qu'on s'y arrête, je conçois comme un devoir de mémoire le fait de continuer à démanteler vos élucubrations rétrogrades et nauséabondes, comme le faisait ma chère grand-maman.

Mon oncle nous a appris lors de la dernière réunion de famille que la direction du Pamphlet avait été reprise par le fils de Mme Paschoud, vous donc, «ce qui allait permettre une continuité salutaire pour le paysage de la presse d'opinion». Inutile de vous dire que je ne partage pas ce point de vue et ça a de nouveau fait des histoires. Votre mère était au moins une femme, mais voilà, comme vous êtes super misogyne, vous n'avez pas pu vous empêcher de rendre la direction à un abominable phallocrate.

Les collègues de «Migration et Climat», l'ONG pour laquelle je travaille, pensent, comme moi, qu'on devrait poursuivre les gens comme vous qui ne sont ni solidaires, ni tolérants, ni féministes, ni socialistes. Faut dire que si on pouvait faire taire tous ceux qui ne sont pas d'accord avec moi, le monde serait quand même hyper mieux.

L'autre jour, pour la journée mondiale des droits de la femme, je suis allée manifester avec ma copine, on est LGBTIQ+, pour revendiquer plus de salaire que les hommes, des quotas dans les postes clés, que ce soit dans les instances gouvernementales ou dans les directions des entreprises, la retraite à 60 ans, l'avortement obligatoire (sauf prescription médicale), le libre choix du genre, le tout chapeauté par des lois fédérales et des instances de contrôle.

J'ai de bons espoirs que, grâce à notre action, nous parvenions à changer la réalité pour l'adapter à notre idéal. Et ce jour-là, vous ne ferez pas le mariolle.

En espérant vous voir disparaître bientôt, je vous prie de me publier pour que vos pauvres lecteurs puissent bénéficier de ma lumineuse clairvoyance.

Samantha Cougnard.

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