Mainmise climatique sur Le Temps

Dès le début de la campagne à propos de la votation du 18 juin pour ou contre la loi sur le climat, j’ai répertorié treize articles qui ont paru dans Le Temps et qui traitent de ce sujet. Un seul d’entre eux est opposé à cette loi, devinez lequel! Cela fait 7,7% d’avis défavorables contre 92,3% de soutiens.  Il y a aussi une vidéo non-débat où les deux positions sont présentées. N’ayant ni le temps ni l’envie de scruter les Tamédias, Ringier ou autres RTS, il ne me semble pas que Le Temps, journal de référence en Suisse romande, soit différent des autres médias de grand chemin.

Une comparaison me vient à l’esprit qui vaut ce qui vaut: il a été dit que 95% des médias turcs étaient contrôlés par Recep Tayyip Erdoğan. Presque tout le monde s’accorde chez nous pour penser que c’est mal. Pourquoi? Parce que l’opposition à cet autocrate est dite bonne et méritoire de respect. Malgré cette mainmise, il faut se souvenir qu’il ne fut élu qu’au second tour et avec une majorité de seulement 52%. La causa climatica serait-elle aussi hégémonique que le président turc dans les médias suisses?

Une des facilités des alarmistes du climat est leur grande aptitude à proférer des commentaires désobligeants, voire injurieux, à l’égard de tout dissident. Avec un seul parti – UDC/SVP – officiellement opposé à cette loi, il est aussi facile de jouer la diabolisation et le «tout sauf l’UDC» pour animer des non-débats. 

Les arguments de ce parti sont pourtant corrects: coûts et prix du courant en croissance selon le modèle Energiewende allemand, pas de plan valable pour sortir des fossiles, pénuries en vue, dépendance des importations, dégradation des paysages et coercition étatique.

Mais ces arguments pragmatiques ne s’attaquent pas au cœur du problème: celui de l’alarmisme construit dans le but de nous effrayer et nous faire accepter des mesures pharaoniques donc asservissantes, chères et inutiles. Le texte de cette loi est délibérément mal fichu afin permettre tous les excès ultérieurs. C’est une trahison dans le contexte politique suisse.

Il faut aussi oser mettre en question les fondamentaux: rien dans cette loi ne participera d’un demi-iota à contenir le réchauffement climatique et rien ne s’oppose aux exagérations délibérées des scientifiques politisés qui se sont mis au service de cette cause. Non, ce n’est pas scientifique de monter des scénarii épouvantails fondés sur des modèles démesurément réchauffistes afin de se persuader d’une urgence climatique qui devrait devenir un État d’urgence permanent. Malgré leurs compétences et leurs positions qui devraient les obliger à la retenue, les Knutti, Rebetez, Seneviratne ou Stocker se permettent l’indéfendable et ce au frais des contribuables. Cela s’appelle trahison des clercs. Ils ne sont pas les seuls, les lobbies solaires et éoliens sont à l’ouvrage subventionné par la Confédération.

La seule alternative est de dire non à cette loi et obliger ainsi les milieux politiques à s’éduquer dans ce domaine sans se laisser duper par des activistes dont les idéologies et les buts sont loin d’être bienveillants.
Réveillez-vous, bon sang!

En publiant un seul article opposé à cette loi, Le Temps m’a utilisé comme un alibi démontrant son ouverture d’esprit. Je ne me sens pas floué car je m’attendais à devoir jouer ce rôle, ce qui est moins mal que rester désinvité.

Michel de Rougemont
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Thèmes associés: Environnement - Politique fédérale

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