A quand une véritable égalité de droits?

En 2019, M. Benoît Gaillard, conseiller communal socialiste à Lausanne, avait qualifié de «propriétaire voyou» le promoteur immobilier responsable de la rénovation catastrophique et abandonnée d’un immeuble de la place Bel-Air. Ses propos avaient été repris dans la presse locale par la journaliste Camille Krafft. Tous deux ont ensuite été attaqués en justice par la société promotrice, qui les accusait de diffamation. Le 7 décembre dernier, l’élu et la journaliste ont été acquittés par le Tribunal cantonal.

Sur le fond, les termes employés par M. Gaillard étaient probablement fondés et mérités, et leur reprise dans la presse était justifiée. Il n’y a donc pas lieu de s’offusquer de ce que la justice ait prononcé un acquittement. Ce dont on devrait s’offusquer, en revanche, c’est que la liberté d’expression revendiquée par les deux accusés, et dont ils prétendent qu’elle sort renforcée de ce procès, soit aujourd’hui réservée aux élus de gauche et aux journalistes, tandis qu’elle se réduit comme peau de chagrin pour le reste de la population.

px

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