Demain, on ne skie plus gratis

On apprenait fin mars que le Conseil fédéral ne skierait plus aux frais du contribuable dès la fin de 2024.

C’est une bonne nouvelle, mais on ne comprend pas très bien pourquoi ces messieurs-dames de Berne n’ont pas consenti ce sacrifice cet hiver déjà. C’est bien joli de renoncer aux cadeaux des Remontées mécaniques suisses, mais ça l’est beaucoup moins quand on puise dans la caisse des contribuables pour continuer à bénéficier d’un privilège.

Je croyais naïvement que seuls les conseillers fédéraux et le chancelier de la Confédération bénéficiaient de ce passe-droit. Il n’en est rien, semble-t-il: 20 minutes du 28 mars précisait que les conjoints des membres de l’Exécutif devraient renoncer, eux aussi, à dévaler nos pentes enneigées sans bourse délier.

On peut comprendre que, pour des gens qui jonglent avec les milliards – le Gouvernement compte débloquer d’une manière ou d’une autre 5 milliards de francs d’ici à 2036 pour la reconstruction de l’Ukraine – quelques abonnements de ski à 4000 francs (+ TVA) ne représentent rien. Ce n’en est pas moins un abus qui se serait perpétué s’il n’avait soulevé un tollé.

Il semble désormais illusoire d’espérer de la part des «élites» qui nous gouvernent un sourcilleux respect des deniers du peuple dit souverain.

M. P.

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