Aides

En lisant 20 minutes en ligne le matin du 13 février, j’ai découvert deux programmes d’aide émanant l’un du Conseil fédéral1, l’autre du Conseil d’Etat du canton de Genève2.

Le premier prévoit d’allouer, sur les douze prochaines années, 5 milliards de francs à la reconstruction de l’Ukraine.

Le second, d’un montant de 10 millions, prétend voler au secours des organisations internationales, qui font le bonheur de Genève et dont la santé financière est gravement menacée par l’avarice des Etats-Unis et de quelques autres pays.

Je ne doute pas que cette générosité procède à Berne comme à Genève d’un admirable sentiment humanitaire qui ne s’exerce aux dépens des contribuables que parce qu’il n’y a pas moyen de faire autrement.

Le problème est que lesdits contribuables ne partagent pas tous les graves préoccupations de leurs autorités, tant s’en faut.

Si j’en juge par les commentaires des lecteurs de 20 minutes en ligne, il y a un abîme entre un monde politique altruiste qui, à l’instar de la veuve de l’Evangile3, fait don de son nécessaire, et une plèbe égoïste, qui professe que «charité bien ordonnée commence par soi-même»; qui juge que, avant de s’occuper des autres, on devrait financer l’AVS, en particulier la treizième rente, ou diminuer les impôts.

Que de noblesse chez ceux qui donnent! Que de petitesse chez ceux qui paient!

M. P.

 

1 https://www.20min.ch/fr/story/suisse-aide-de-15-milliard-de-francs-pour-l-ukraine-d-ici-a-2028-103279547.

2 https://www.20min.ch/fr/story/geneve-plan-d-urgence-en-faveur-de-la-geneve-internationale-103279787.

3 Marc 12, v. 41-44.

Thèmes associés: Politique fédérale - Politique genevoise - Politique internationale

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