Les nouvelles aventures…

Nouvelles du front judiciaire

L’avocate révisionniste allemande Sylvia Stolz, qui purge actuellement à Heidelberg une peine de trois ans et six mois de prison, a obtenu en appel une réduction de peine de trois mois. Les motifs de cette immense mansuétude ne nous sont pas encore connus.

Le révisionniste australien Fredrick Töben a été condamné à trois mois de prison pour avoir refusé de retirer de son site Internet son matériel révisionniste. A cette occasion, il a piqué une grosse colère contre un ami qui lui concédait le droit à la libre expression tout en lui expliquant qu’il avait entièrement tort sur le fond.


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Il faut dire que tous les bons apôtres qui se croient champions de la tolérance parce qu’ils nous ressortent sempiternellement le «je hais vos idées mais je me ferai tuer pour que vous ayez le droit de les exprimer» de Voltaire, ou quelque autre formule analogue, sont encore plus insupportables que les vilains moineaux qui nous interdisent carrément d’ouvrir le bec. Je ne crois pas un seul instant que Voltaire se serait fait tuer pour une idée, encore moins pour une idée haïe. Je suis bien certaine que les don Quichotte qui prétendent défendre la liberté d’expression des révisionnistes tout en sachant de science certaine que ceux-ci se fourvoient, rengaineraient aussitôt leurs arguments si quelque loi les menaçant d’amendes ou de prison pour complicité venait à être votée. Et ils auraient somme toute bien raison. Mais alors, qu’ils nous épargnent leur soutien condescendant et l’étalage de leur insondable ignorance.

J’ai eu l’occasion d’en faire l’expérience moi-même à la fin des années soixante, et de le constater chez autrui: une personne de bonne foi qui croit fermement à la vérité officielle en ce qui concerne certains épisodes de la déportation mais qui se risque à lire ne serait-ce que quelques chapitres d’un écrivain révisionniste est au minimum visitée l’espace d’un instant par l’idée que tout ne s’est peut-être pas passé exactement comme on nous le dit. A partir de là, il y a deux possibilités: oublier bien vite cette fugitive idée iconoclaste et retourner à ses confortables certitudes ou glisser sur la pente savonneuse de la curiosité et se retrouver plongé jusqu’au cou dans des informations toutes plus déstabilisantes les unes que les autres. Je déconseille formellement la deuxième solution à quiconque tient à sa tranquillité.

A l’époque du communisme triomphant, les anticommunistes dits primaires affirmaient ce qui suit: on ne peut pas être à la fois intelligent, sincère et communiste; si on est intelligent et communiste, on n’est pas sincère; si on est sincère et communiste, on n’est pas intelligent; si on est intelligent et sincère, on n’est pas communiste. De même, et à la lumière de ce qui précède, il est possible d’énoncer ceci: on ne peut pas être à la fois honnête, bien informé et activement antirévisionniste; si on est honnête et activement antirévisionniste, on n’est pas bien informé; si on est bien informé et activement antirévisionniste, on n’est pas honnête; si on est honnête et bien informé, on n’est pas activement antirévisionniste.

Il faut choisir.

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