C'est l'intention qui compte
L’histoire telle qu’on nous la présente officiellement contient parfois des erreurs, certaines involontaires, d’autres délibérées. Parfois aussi, la vérité surgit au grand jour, au grand dam de ceux qui ont inventé ou tout au moins propagé ces erreurs.
C’est ainsi qu’on a appris à la mi-juin qu’Amina Abdallah, la jeune Syrienne lesbienne qui tenait son journal personnel sur internet où elle militait pour la démocratie, pour les droits des femmes et contre le régime du président Bachar El-Assad, n’était en réalité ni jeune, ni lesbienne, ni syrienne, ni même une femme. Le fameux blog, suivi avec passion par les médias occidentaux comme un témoignage poignant de la répression en Syrie, était en réalité rédigé par un Américain de quarante ans installé avec sa femme en Ecosse.
L’individu, nommé Tom MacMaster et présenté comme «étudiant» et «militant des causes arabes», ne s’est apparemment pas laissé démonter. Il aurait déclaré «qu’il ne s’attendait pas à susciter une telle attention» (on n’y croit pas un instant, sinon il aurait plutôt choisi de se faire passer pour un comptable de Bümplitz passionné d’origamis) et aurait ensuite affirmé que, même si la prétendue blogueuse n’existait pas, «les faits relatés sur le blog sont vrais et pas trompeurs». Et de conclure: «Je ne crois pas avoir fait de mal à quiconque […]. J’ai créé une voix pour des problèmes qui me préoccupent fortement.» (On ne reproduit pas ici les fautes d’orthographe de la dépêche de l’AFP.)
Donc ce sympathique étudiant de quarante ans estime n’avoir rien fait de mal puisque ses mensonges visaient à défendre une cause qui lui tenait à cœur. En d’autres termes, lorsque la cause est «politiquement correcte», la vérité importe peu.
Si l’on suit cette logique, quel crédit faut-il alors accorder aux socialistes qui prétendent que l’économie crée de la pauvreté, aux féministes qui affirment que les femmes sont sous-représentées et sous-payées, aux écologistes qui jurent que la nature est en danger, aux antiracistes qui nous assurent que les immigrés sont maltraités, et aux altermondialistes qui racontent que la police les brutalise?
Pollux
C’est ainsi qu’on a appris à la mi-juin qu’Amina Abdallah, la jeune Syrienne lesbienne qui tenait son journal personnel sur internet où elle militait pour la démocratie, pour les droits des femmes et contre le régime du président Bachar El-Assad, n’était en réalité ni jeune, ni lesbienne, ni syrienne, ni même une femme. Le fameux blog, suivi avec passion par les médias occidentaux comme un témoignage poignant de la répression en Syrie, était en réalité rédigé par un Américain de quarante ans installé avec sa femme en Ecosse.
L’individu, nommé Tom MacMaster et présenté comme «étudiant» et «militant des causes arabes», ne s’est apparemment pas laissé démonter. Il aurait déclaré «qu’il ne s’attendait pas à susciter une telle attention» (on n’y croit pas un instant, sinon il aurait plutôt choisi de se faire passer pour un comptable de Bümplitz passionné d’origamis) et aurait ensuite affirmé que, même si la prétendue blogueuse n’existait pas, «les faits relatés sur le blog sont vrais et pas trompeurs». Et de conclure: «Je ne crois pas avoir fait de mal à quiconque […]. J’ai créé une voix pour des problèmes qui me préoccupent fortement.» (On ne reproduit pas ici les fautes d’orthographe de la dépêche de l’AFP.)
Donc ce sympathique étudiant de quarante ans estime n’avoir rien fait de mal puisque ses mensonges visaient à défendre une cause qui lui tenait à cœur. En d’autres termes, lorsque la cause est «politiquement correcte», la vérité importe peu.
Si l’on suit cette logique, quel crédit faut-il alors accorder aux socialistes qui prétendent que l’économie crée de la pauvreté, aux féministes qui affirment que les femmes sont sous-représentées et sous-payées, aux écologistes qui jurent que la nature est en danger, aux antiracistes qui nous assurent que les immigrés sont maltraités, et aux altermondialistes qui racontent que la police les brutalise?
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