Bricoles

Injustice

La chanteuse Patricia Kaas a découvert qu’elle était stérile et ressenti la nouvelle comme une injustice, nous apprenait la presse populaire un peu avant l’été. C’est pourtant vrai que c’est drôlement injuste. La pauvrette n’avait pas mérité ça, qui avait juste avorté plusieurs fois dans le passé «soit parce qu’[elle] n’était pas avec la bonne personne, soit parce que ce n’était pas le bon moment». (mp)

Enfer

    Ils sont fous ces Africains! A peine obtiennent-ils le bien le plus précieux qui soit au monde, à savoir la démocratie, qu’ils se hâtent de filer vers d’autres cieux réputés plus cléments.

    Hélas, ils courent vers une amère désillusion, que dis-je, vers l’enfer, aussitôt arrivés dans nos contrées. L’un d’entre eux en a témoigné après avoir été arrêté à la frontière suisse, qu’il tentait de franchir clandestinement. Je ne sais trop si j’ose vous rapporter les propos de ce nouveau demandeur d’asile, tant ils sont traumatisants. Tant pis, je me lance. Karim aurait déclaré: «Pendant les neuf jours passés sur place [à Lampedusa], je n’ai mangé que des nouilles.»

    Qu’attend-on pour traduire Berlusconi devant le Tribunal pénal international? (mp)

Méthode démocratique

Le lundi 5 septembre, le conseiller national Oskar Freysinger a été entarté par un étudiant suisse de vingt-trois ans né à Genève. Ce jeune citoyen voulait protester, à la suite d’un débat opposant, dans la ville de Calvin, le politicien valaisan à Hani Ramadan, directeur du Centre islamique de Genève, contre les propos «intolérants, ridicules, dangereux et mensongers» du député UDC.

On notera que ce brave jeune homme a attendu la fin du débat pour agir, soucieux qu’il était de n’entraver la liberté d’expression de personne. Il ne lui est apparemment pas venu à l’idée que se livrer à des voies de fait sur un individu en raison de sa prétendue intolérance constitue en soi une entrave à la liberté d’expression doublée d’une manifestation d’intolérance caractérisée.

Aussi tombe-t-on des nues quand on apprend que, aux yeux d’Oskar Freysinger, «jeter des tartes fait partie de la démocratie».

On aimerait savoir à partir de quel moment, aux yeux du conseiller national valaisan, une agression physique cesse de faire partie de la démocratie; l’urine, la m…, les œufs pourris, le goudron et les plumes, qui ne présentent pas plus de danger pour la santé que la crème fouettée, sont-ils aussi des «munitions» démocratiques? Et le tir de balles à blanc? On voit où conduit ce genre de raisonnement.

On peut à la rigueur comprendre qu’Oskar Freysinger soit tenté de casser l’image d’extrémiste de droite raciste, xénophobe et islamophobe qui lui colle à la peau. Mais quoi qu’il fasse, il perd son temps, son énergie et sa salive. Bien qu’il se soit rallié à la décence politique en déclarant fin juillet que «le concept même de race est scientifiquement idiot», les mauvaises langues ne manqueront pas d’insinuer qu’il se fût peut-être montré moins indulgent si l’étudiant suisse de Genève n’avait pas été, quoique protestant, d’origine africaine. (mp)

Vote des étrangers

    Il paraît que les étrangers, à qui la Constitution vaudoise garantit le droit de vote à l’échelon communal, profitent peu de ce privilège exorbitant. Seuls 23% d’entre eux auraient participé aux élections  communales de mars, ce qui représente, paraît-il, un recul par rapport à celles de 2006. Les partis qui comptaient bénéficier des voix étrangères grâce à une mesure sournoisement introduite par le biais d’un constitution qu’il fallait accepter ou rejeter en bloc en sont donc pour leurs frais.

    Le très net refus (68,96%) des Vaudois, le 4 septembre, d’accorder les droits politiques aux étrangers sur le plan cantonal démontre d’ailleurs que si la nouvelle Constitution vaudoise avait pu être votée article par article, les étrangers n’auraient pas non plus le droit de vote dans les communes de chez nous.

    Nous avons été roulés, une fois de plus. (mp)

Sous-développement

    Voici ce qu’on peut lire dans 20 minutes du jeudi 1er septembre:

    En vingt ans, la proportion de jeunes gens obtenant un diplôme d’une haute école a presque quadruplé de 7% en 1990 à 27% en 2010, indique l’Office fédéral de la statistique. La suisse reste toutefois au-dessous de la moyenne des pays développés en raison du succès des filières professionnelles.

    C’est pourquoi, sans doute, il est si urgent de démanteler les filières professionnelles! (mp)

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