En direct de Sirius

 

France–Syrie (Un match sans cesse reporté)

 

Le 25 septembre dernier, avec des airs de chapon effarouché, le président français est monté aux rostres à New York pour tâcher de communiquer à la communauté internationale son indignation nationale assortie de son envie d’en découdre sur l’air du «Retenez-moi». Dieu merci, dans le poulailler onusien, comme à leur habitude, ils étaient assoupis et personne ne l’a poussé. Satisfait de son effet de képi, le mou volatile leur en a su gré: les experts militaires vous confirmeront que l’armée française, croupion de l’après-Chirac, n’est pas de taille à affronter seule une armée syrienne parfaitement équipée, bien instruite, bien entraînée et de beaucoup supérieure en effectifs. En outre – mais cela, les désinformateurs de notre libre Europe se garderont bien de l’avouer –, à la différence de la plupart des Français qui n’ont voté Hollande que pour virer Sarkozy, la majorité du peuple syrien est derrière son président.

 

Il faut appeler un chat un chat (pour en finir avec les «Pussy Riot»)

 

Moscou: à la consternation démocratique, les deux tiers du groupuscule sonorisé des «Chattes-en-émeute» se voient confirmer en appel leur condamnation à deux ans de prison pour avoir insulté la religion orthodoxe et outragé le chef de l’Etat – la troisième, qui avait été sortie de l’église avant d’avoir pu baver, est libérée. Poutine, qui a parfaitement identifié le rôle de cette version «showbiz» des imbéciles utiles ainsi que les intérêts apatrides qui les cornaquent, exprime à son peuple sa satisfaction. Pour ce qui est des médias européens, j’attends encore qu’il se trouve quelqu’un de point trop enlisé dans le politiquement correct pour parer ces gourdes ambiguës du seul qualificatif qui leur convienne: des dégénérées.

 

Des «ripous» avec qui je compatis (la solitude des gyrophares)

 

A Marseille, la quasi-totalité de la Brigade anti-criminalité (BAC) des quartiers nord est tombée pour corruption: il appert que ces policiers rackettaient en argent et en drogue les malfrats qu’ils serraient avant de les renvoyer à leur petit commerce… Si elle ne saurait être excusable, cette élasticité morale est néanmoins compréhensible: voilà des fonctionnaires qui, pour des traitements de misère, s’échinent à arrêter des multitudes de petites crapules arrogantes que pour leur majeure partie ils retrouvent, le lendemain, de retour sur le marché, roulant voitures de luxe et gagnant en une semaine – net d’impôts – ce qu’eux-mêmes peineront à percevoir en cinq ans, en fin de carrière.

 

Modeste consolation, dans leurs cellules «VIP» à l’écart des droits communs susceptibles de nourrir à leur endroit quelque animosité, ces fonctionnaires, lorsqu’ils auront été immolés sur l’Autel de la Vertu, pourront suivre dans la presse «pipole» les libres aventures des puissants d’en haut, tous amnésiques, immunes ou réhabilités par les réseaux.

 

Bons et loyaux services?

 

A Iris qui s’étonne qu’un président sortant aille bientôt – comme tant de ses semblables (Clinton, Schröder, Blair…), surtout depuis bientôt douze ans – faire, pour des sommes obscènes, des conférences dans des aréopages de Maîtres du monde, Max répond: «Prends toujours le temps de la réflexion. Nous avons là un président sorti, doublé – au vu de ses prouesses en matière législative – d’un avocat de justesse qui serait censé captiver des auditoires – dont on peut dire beaucoup de mal mais certainement pas qu’ils sont idiots – avec des informations qu’ils avaient, la plupart du temps, en temps réel… quand ce n’étaient pas eux-mêmes qui en étaient la cause… On va lui fournir un texte anodin émaillé d’anecdotes convenues qu’il ânonnera sagement, les pieds dans la moquette, pendant qu’en face ils bâilleront mâchoires serrées ou loucheront sur leurs i-trucs. Au réveil, il sera beaucoup applaudi, comme il se doit. Mais surtout, ça leur permettra de lui verser un cachet qui apparaîtra sans doute dans leurs comptabilités sous la rubrique “apporteurs d’affaires”. »

 

Méfiez-vous des dons, dindons! (Esprit de participation)

 

«Pas d’argent? Pas de Suisse!»… dit-on volontiers de nous derrière notre dos, en face. Au regard de ce qui vient d’arriver à un octogénaire en France – pays qui songe désormais à taxer la possession d’objets d’art –, nous allons, de toute évidence, perdre l’exclusivité de cette boutade. Réaliste autant que prévoyant, ce Montpelliérain avait écrit à un établissement hospitalier universitaire afin de faire don de son corps à la science. Les remerciements épistolaires n’ont pas tardé… dûment assortis d’une note à hauteur de quatre cent neuf euros. Devant son étonnement, il lui fut précisé que c’était pour couvrir les frais de manutention. Le contrat est tombé à l’eau et pour le prix, le monsieur préférera peut-être partir en fumée.

 

En Chine, il paraît que les familles des condamnés exécutés doivent s’acquitter aussi du prix de la balle. Veau d’Or merci, la France a aboli la peine de mort… mais pas l’esprit d’expédient!

 

 

Eloge du neutre

 

En France, toujours, c’est le forcing gouvernemental pour faire adopter le mariage des «gays» et, pour les mêmes, la création d’enfants par adoption. Et le combat d’opposition mené par les nombreux maires réfractaires risque de ne pas peser lourd face aux oukases médiatiques combinés à la cuisine des sondages. Encore un petit effort, donc, et les «gays» seront sacralisés «Good as you»1 par les liens du mariage. Fort bien. Mais les Français peuvent s’attendre en matière d’usages en société à des épisodes cocasses qui ne manqueront pas de nécessiter des réformes. Ainsi: dira-t-on «Monsieur X et Monsieur Y»? – «Monsieur X et Monhomme Y»? – «Monsieur X et son époux Y»? – «Madame X et Sadame Y»? Les enfants, à l’école, se référeront-ils à «mes pères»? – «mes mères»? – «mon papa et ma papa»? – «Mon papa et mon maman»? Et que penser du très risqué «ma père»? Pourra-t-on dire encore «ma tante» sans craindre la correctionnelle? A aînesse identique et à sexes confus, qui mettra-t-on à la droite de la maîtresse de maison? En cas de confusion, imaginez la curée! Pour ce qui est des règles du savoir-vivre… bien du bonheur! Par esprit d’économie autant que par souci égalitaire, il faudra très vite en venir au neutre.

 

Max l’Impertinent

 

 

NOTES:

1 Littéralement: «Je vaux autant que toi»: le mouvement «GAY» tire son nom de ces trois initiales portées sur les calicots que brandissaient les homosexuels dans les rues de San Francisco vers la fin des années soixante.

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