Au courrier

Motu proprio du 07.07.07 et levée d’excommunication du 21.01.09

Dans Présent du 30.01.09 et du 31.01.09, Jean Madiran fait le point. Mais la «pression subversive, que l’on peut appeler épiscopalo-médiatique» occulte ces communiqués. En voici l’essentiel:

«Considérer les deux décisions comme deux étapes d’un processus de réconciliation, ce serait déplacer et atténuer la portée réelle de l’une et de l’autre. Aligner la levée d’excommunication sur le motu proprio est le principal piège à éviter (…) Le motu proprio a concerné directement et concerne toujours l’ensemble de l’Eglise. Le motu proprio (…) décrétait pour l’Eglise entière, que la messe traditionnelle n’avait jamais été (valablement) interdite et qu’elle n’avait besoin d’aucune autorisation préalable.»

Les évêques, presque tous, avaient «dit, répété, proclamé, imposé la suppression de la messe traditionnelle (…) Il convenait donc de leur donner la “primeur” d’un motu proprio leur révélant qu’ils avaient imposé une injustice, et de quelle grandeur!»

En revanche, la levée d’excommunication concerne directement un cas particulier, celui de la FSSPX. Elle ne relève en rien de l’épiscopat et ne nécessite pas de lui en réserver la primeur. «Le Saint-Siège avait décrété l’excommunication, et c’est donc le Saint-Siège qui la lève (…) Mais cela ne l’empêchera pas d’avoir des conséquences indirectes d’une portée plus générale, que l’on peut déjà apercevoir montrant le bout de leur nez (…)

Vatican II n’a voulu promulguer rien d’infaillible. Donc il est faillible (…) Cette simple considération est en train de doucement devenir officielle.» C’est la Croix, voix autorisée pour exprimer le sentiment des évêques français, qui l’écrit le 26.01.09: «Vatican II n’est pas un acte de foi.»

«C’est maintenant pour les évêques l’heure d’un retour officiel du petit catéchisme traditionnel dans les diocèses. Car tout dépend du catéchisme, à commencer par les vocations sacerdotales.»

Tout le reste, dans l’affaire de la levée des excommunications, est langage du monde servi en pâture dans la confusion générale, y compris les propos personnels d’un évêque.

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