Les nouvelles aventures...

Subventions superflues

Le gouvernement allemand, qui semble prendre un plaisir extrême à verser des réparations aux victimes de la Shoah, à l'exclusion de toutes les autres, caresse le projet – qui doit être encore avalisé par le Parlement, lequel, n'en doutons pas, applaudira des deux mains – de verser 3000 euros aux 75'000 survivants de l'Holocauste nés entre le 1er janvier 1928 et la fin de la guerre et qui étaient donc enfants ou adolescents à l'époque1.

En effet, et contrairement aux autres, à ceux de Dresde ou d'Hiroshima, par exemple, chez qui les bombes incendiaires ou atomique libéralement larguées par les Anglais et les Américains n'ont provoqué aucun traumatisme – Dame! on sait que les Allemands et les Japonais sont des durs à cuire! –, ces enfants ont été gravement atteints dans leur santé psychique et physique. Toutefois, les symptômes de ce genre de dégâts ne se manifestent qu'à un âge avancé si on en croit les associations de survivants de l'Holocauste. C'est pour cette raison, sans doute, que lesdites associations, toujours soucieuses de ne pas accabler les Allemands et fuyant comme la peste l'argent gagné sans coup férir, n'ont rien réclamé jusqu'ici pour cette catégorie de victimes.

Mais elles sont très contentes, maintenant, les associations, car comme le dit sans grand souci de cohérence Colette Avital, présidente du Centre des organisations de survivants de l'Holocauste en Israël, «le gouvernement allemand a pris la bonne décision (…)», même si, toujours selon la même, «[les enfants survivants] ont vécu de grandes souffrances pendant la Shoah et étaient parfois orphelins. Il est évident que les atrocités dont ils ont été témoins ont laissé des cicatrices profondes (…) Aucune somme d'argent ne peut compenser cela».

Si aucune somme d'argent ne peut compenser cela, qu'on laisse donc leurs millions aux Allemands!

M.P.