En direct de Sirius

Un continuel sujet d'émerveillement

Le Dodu Magnifique montre les chicots de sa France d'en bas et s'offre en janvier un petit tour de frime sur le Charles de Gaulle en cabotage vers le Golfe persique. Personne, là-bas, ne semble s'être aperçu de ce mol appontage. Sur la lancée d'un inespéré sursaut d'opinions favorables de tout ce que la République Socialiste de France connaît de jobards encharlizés, comme jadis Daladier, le Rondelet file à Munich (nom magique) sauver le monde au profit du Géant idiot sous l'aile d'une chancelière, avec le même succès. Poutine n'est pas moins bon qu'Hitler. Toujours dans les jupes de Frau Angela, il excursionne à Minsk pour s'y faire enquenelliser en finesse par l'excellent président russe. Les farces des social-démocraties nous réservent encore de bons moments.

«Dieudonné est innocent!»

S'était exclamé, en 1913, Soudy de la bande à Bonnot après s'être vu promis à «la Veuve». Ça n'avait pas empêché le Dieudonné d'alors, simple sympathisant, de goûter aux horreurs de Cayenne. La Gueuse mordait déjà très fort; et chienne elle est restée. Qu'y a-t-il aujourd'hui de répréhensible chez Dieudonné1-Charlie Coulibaly à se reconnaître publiquement membre de deux communautés distinctes et pourtant liées: celle des «héroïques» abattus et celle des «abominables» éliminés? Dans la même logique que feu la bande à Charlie, Dieudonné s'attache à dénoncer ces croyances obligatoires à vocations de monopoles. Lui a choisi de lutter contre ce phénomène si mal compris, que Lady Michèle Renouf nomme élégamment «Holocaustianity» (l'holocaustianisme), et à ses effets coûteux en finances comme en vies détruites. Comme feu Coulibaly, il doit être éliminé. Cette nouvelle pitrerie fait donc de lui deux fois l'homme à abattre; un joli succès pour un seul humoriste. C'est semble-t-il aussi l'avis de cette France auto-proclamée championne de la liberté d'expression qui l'envoie, aussi sec, à la 17e chambre correctionnelle: la chambre à se coucher; celle des opinions à taux variables.

Pas tout à fait des paradoxes

Ce 14 février vers 14h30, passant près du déconomètre, j'entends distraitement Dany Brillant (comme son nom l'indique) vanter un saint. Je m'en étonne; sont-ils aussi frappés d'œcuménisme? Iris me rassure: «Pas n'importe quel saint: Valentin. C'est commercial.» Et tout d'un coup me vient une évidence. Sur cette Terre qu'épuise cette calamiteuse combinaison de surpopulation affamée de surconsommation à l'américaine, le scripteur de «croissez et multipliez» (Gen., I, 22) ne s'adressait qu'à ceux qu'il avait en tête. Si les autres avaient saisi toute la finesse de cette sélection, nous pourrions encore voir venir, au lieu que quelques privilégiés envisagent, dans un futur très proche, d'aller bouleverser une autre planète et que le plus grand nombre se résigne, depuis un moment déjà, à manger n'importe quoi.

Simple détail

Puisque nous en sommes aux évidences, ceux qui s'étonneraient que, dès après de Gaulle, les présidents français se soient mis à servir d'autres intérêts que ceux de leur peuple devraient se remémorer un fait de l'époque d'avant la i-info qui n'avait fait lever aucun sourcil dans les médias encore traditionnels. C'était au temps où il fallait décider d'une capitale pour ce qui allait déboucher sur la monstrueuse Union européenne. Pratiques autant qu'un peu égocentristes, les Français avaient suggéré Strasbourg, où siégeait déjà la Cour Européenne des Drouadhlom... VETO des Etats-uniens... Et personne pour poser la seule question de bon sens: € QUEL TITRE? Il est vrai qu'après deux équarrissages mondiaux, les gens bien informés connaissaient la réponse.

Qui nous a changé les Français?

Ce peuple qu'on disait le plus spirituel qui soit – et démerdard aussi – patine lorsqu'il s'agit de transhumer vers les pistes de ski, parce qu'il neige, que la neige, qui est assez froide, peut entraver la bonne marche de sa ouature et qu'il ignore qu'il convient de chausser des pneus à neige ou mieux encore – si l'on ne craint pas de passer pour un nostalgique des colonies –   des chaînes. Se pensant surprotégé dans ce pays qui légifère à tout va pour l'assurer de toujours moins de risque pour toujours moins de liberté, l'autochtone est frappé de sidération face aux réalités de la sélection naturelle. Persuadé que l'Etat palliera son bon sens défaillant et son absence d'initiative, voilà l'adulte rendu à l'âge de l'innocence.

Ce français konékri

Message sur l'horodateur: «Hors service. Veuillez vous rapprocher d'un autre appareil.» Après quelque moment, je reviens ajouter à l'avis mes propres constatations: «J'ai suivi vos instructions. J'ai attendu. Rien ne s'est passé. Maintenant, je vais déjeuner au bistrot en face.» Je n'ai pas été verbalisé.

Max l'Impertinent

1 ...troisième du nom; c'était aussi le pseudonyme de «Géo» Oltramare à Radio-Paris.

Thèmes associés: Politique française

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