Bricoles

Bonne élève

Pascal Saint-Amans, directeur du Centre de politique et d'administration fiscale de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) – ouf ! – estime que «la Suisse a fait “du bon travail” en adaptant son cadre légal aux normes du Forum mondial pour l'échange d'informations». C'est sous le titre de Efforts de Berne salués que mon quotidien gratuit habituel relayait le 17 mars un communiqué de l'ats à ce sujet.

Habituellement, quand quelque ponte d'une instance internationale attribue des bons points à la Suisse, c'est pour ajouter ensuite que les efforts salués, si méritoires soient-ils, ne suffisent pas à satisfaire les donneurs de leçons.  Ça n'a pas manqué, cette fois-ci non plus, puisque «ce succès ne représente pourtant “qu'une étape” dans [les] efforts [de la Suisse] pour améliorer l'entraide fiscale», selon l'«expert» Saint-Amans.

Gageons que la Confédération – notre «ministre» des finances Eveline Widmer en tête –, toujours soucieuse de se faire valoir aux yeux de la «communauté internationale», redoublera d'efforts pour contenter ses maîtres.

Horreur!

C'est épouvantable! La presse en a été toute retournée! La Suisse a importé des tonnes d'or d'Afrique du Sud pendant le régime de l'apartheid alors que l'ONU avait décrété – sans doute pour améliorer le sort des Noirs! – des sanctions économiques contre ce pays.

Il est probable qu'en commettant ce crime inexpiable la Suisse, qui a l'habitude de payer ses factures, a contribué au bien-être de la population sud-africaine dans son ensemble bien plus que des mesures punitives qui nuisent avant tout aux populations dont on prétend améliorer le sort.

A noter que l'apartheid d'Afrique du sud ayant pris fin en 1991 et l'entrée de la Suisse à l'ONU datant de 2002, notre pays n'avait pas à se soucier des sanctions décrétées par les Nations unies, à une époque où il osait encore faire cavalier seul.

Mais on ne peut tout de même pas attendre des journalistes qu'ils s'arrêtent à ce genre de broutilles – en admettant qu'ils se soient renseignés…

Histoire franco-belge

Comme nul ne l'ignore, 2015 marque le bicentenaire de la bataille de Waterloo. La Belgique, à bon droit puisque ce haut-lieu des guerres napoléoniennes se trouve sur son territoire, avait décidé de frapper une pièce de deux euros commémorant l'événement.

C'était compter sans la susceptibilité chauvine de la France, qui s'est opposée au projet, appuyée par «un certain nombre de grands pays européens», selon une AFP toujours soucieuse d'exactitude et de précision. Grâce à cet appui, l'Hexagone aurait eu la majorité si ce conflit avec la Belgique avait dû être tranché par les ministres des finances européens. Eh oui! C'est à cela qu'on s'amuse dans l'Union européenne.

Mais qu'on ne s'y trompe pas: la France n'est pas du tout mauvaise perdante. Comme toujours, elle pare ses petitesses de nobles oripeaux. Il s'agit uniquement d'éviter des réactions défavorables au sein de la population française – qui, à mon avis, s'en moque éperdument dans son immense majorité – et de ne pas mettre en péril l'unité et la coopération autour de la monnaie unique.

La Belgique a cédé et cherche une autre solution. Dommage!

Simplicité

Un lecteur publié par les 4 Vérités Hebdo du mois de mars (no 984) livre aux autres abonnés ce morceau de bravoure: «Si l'on voulait faire un classement des races en fonction de leur intelligence, il est certain que le peuple juif serait en tête. Je ne suis pas juif, mais je ne comprends pas l'antisémitisme. Emane-t-il de personnes jalouses de ne pas être juives? Si oui, il serait tellement simple qu'elles se convertissent au judaïsme.»

En plus, ce serait un moyen de devenir intelligent d'une simplicité évangélique, si l'on ose dire… à condition de trouver un rabbin complaisant, ce qui n'est pas toujours simple.

M.P.

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