L'islam inquiète sans guérir

«Les mosquées sont nos casernes, les citoyens nos soldats, les coupoles nos  masques, les minarets nos baïonnettes.»

Tayyp Erdogan, président de la Turquie.

L'islam devient une source d'inquiétude dont même les grands moyens d'information ne dissimulent plus l'existence. La TSR ne consacre-t-elle pas actuellement une série d'émissions télévisées au sujet? Mais posons-nous en Occident ce problème en termes adéquats? Il y a plus grave encore: la logique laïciste des sociétés européennes favorise l'expansion d'une religion pourtant longtemps maintenue étrangère à notre sol, quand elle n'en a pas été expulsée, d'abord en Espagne puis dans les anciennes dépendances de l'empire ottoman, en Grèce, en Roumanie ou en Bulgarie.

L'opinion commune voudrait aujourd'hui concilier un prétendu islam modéré avec la démocratie d'opinion. Ce n'est pas un vœu pieux, c'est une utopie doublée d'un contresens, car ceux qui pensent ainsi ignorent coupablement que si l'Occident devient de plus en plus perméable à l'influence de cette religion sur son propre sol, surtout dans la jeunesse, c'est justement parce qu'il se veut officiellement agnostique et qu'il ne voit aucune objection à ce que n'importe quelle croyance religieuse bénéficie désormais d'une liberté privée reconnue.

Or c'est précisément un tel droit qui inspire le mépris des musulmans à notre égard, et ceci quand bien même ils s'en servent pour l'intérêt    de leur propre religion. Les musulmans jalousent notre niveau de vie, notre développement technique et industriel, la richesse de notre agriculture, toutes choses qui, chez eux, n'ont jamais prospéré que sous notre influence… Ils savent aussi que, loin de défendre notre foi ancestrale, ce qui suffirait à donner une juste valeur à la leur, nous l'abandonnons volontiers à toutes les errances de l'esprit. Voilà le signe capital d'une évidence largement méconnue aujourd'hui: la faiblesse des chrétiens fait la force des musulmans. Voulons-nous  réellement un islam modéré? Opposons-lui un  christianisme rigoureux et intransigeant, et conduisons notre politique à leur égard sur cette base, qu'ils respecteront.

Charles de Foucauld, qui connut le monde musulman de l'intérieur, nous indique la voie à suivre. C'est très précisément celle dont nous nous détournons!  Dans une lettre du 9   juin 1908 à l'abbé Caron, il écrit: «(…) l'islamisme ne tient pas devant l'instruction; l'histoire et la philosophie en font justice sans discussion: il tombe comme la nuit devant le jour. L'œuvre à faire ici, comme avec tous les musulmans, est donc une œuvre  d'élévation morale; les élever moralement et intellectuellement par tous les moyens; se rapprocher d'eux, prendre contact avec eux, lier amitié avec eux, faire tomber par les relations journalières et amicales leurs préventions contre nous, par la conversation et l'exemple de notre vie, modifier  leurs idées; procurer  l'instruction proprement dite; faire enfin l'éducation entière de ces âmes; leur enseigner, au moyen d'écoles et de collèges, ce qui s'apprend dans les écoles et les collèges; leur enseigner par un contact journalier, étroit, ce qu'on apprend dans la famille; se faire leur famille… Ce résultat obtenu, leurs idées seront infiniment modifiées, leurs mœurs améliorées par là même, et le passage à l'Evangile se fera facilement.»

Nous faisons très exactement le contraire! Nous supprimons la religion dans les études, sauf peut-être la connaissance de l'islam… Ce comportement porte un nom: c'est une capitulation spirituelle et morale autant qu'intellectuelle devant cette fausse religion.  L'Occident se dispose lui-même à subir l'invasion musulmane et parler dans ce contexte d'une maîtrise de l'immigration n'est qu'un leurre de politiques plus intéressés par leur carrière que par l'indépendance de leurs patries respectives.

Ce qui se passe actuellement en Méditerranée n'est que le prélude d'invasions beaucoup plus massives encore. Voilà le sujet tabou par excellence.

Terminons par un petit regard rétrospectif  sur l'Andalousie musulmane.

796: répression à Cordoue de la révolte des convertis de force à l'islam et expulsion de vingt mille familles;

829-837: révolte de Tolède contre les musulmans;

850: l'évêque Euloge et un prêtre sont décapités publiquement pour blasphème, ayant voulu débattre des erreurs de l'islam;                  

651-652: sept exécutions pour blasphème contre l'islam;

952: destruction des églises de Cordoue postérieures à la conquête arabe;

974-976: destruction des bibliothèques;

997: destruction totale de Saint-Jacques de Compostelle;

1010: massacre de milliers de Juifs à Grenade;

1147: expulsion des Juifs ou conversion forcée;

1184: les Almohades imposent des signes distinctifs aux chrétiens et aux Juifs d'Espagne.

 

Michel de Preux

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