Alléluia!

La COP21, qui s'était donné pour mission de sauver la planète du réchauffement climatique, s'est achevée sur un accord évidemment historique. Le président de la Conférence, Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères français, en a été tout ému. On le comprend, le cher homme: ce n'est pas tous les jours qu'on peut se targuer d'avoir présidé si noble assemblée et atteint si noble but.

Les comptes rendus de presse ne s'attardent pas sur la pollution engendrée par tous les avions qui ont transporté les délégués des cent nonante-cinq pays conviés au sauvetage ni sur les tonnes de papier qui ont été gaspillées comme c'est toujours le cas dans ce genre de réunion ni sur les sommes faramineuses qui ont été dilapidées pour l'accueil des grands de ce monde et de leurs suites nombreuses.

Comme la chose ne pouvait pas passer inaperçue, on a fait savoir aux foules émerveillées que, dès 2020, l'«aide climat» aux pays en développement se montera à cent milliards de dollars par année, somme qui pourra, que dis-je, qui devra être revue à la hausse.

Qui financera cette «exigence forte des pays du Sud»? Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens soudain une âme de vache à lait. Pas vous?

Qu'importe! La planète est sauvée!

M. P.

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