Pourquoi faire simple…

Soit un feu de circulation provisoire, installé pour cause de chantier, qui ne passe jamais au vert la nuit. Tout le monde est au courant dans les environs: il s'agit d'un problème technique identifié, mais, pour une raison inconnue, personne ne semble décidé à intervenir. Que faire? Le plus simple, semble-t-il, consisterait à indiquer que l'installation est hors service et à laisser les automobilistes appliquer les règles en vigueur en pareil cas.

Eh bien! pas du tout! Le cas s'est présenté sur la commune vaudoise de Bogis-Bossey – les choses sont rentrées dans l'ordre depuis – et les usagers qui, par nécessité, ont brûlé le feu rouge se sont exposés à une amende, car, selon le porte-parole de la police genevoise – que vient faire la police genevoise dans cette affaire vaudoise? –, griller un feu toujours rouge demeure un infraction.

Personne ne doute de la pertinence de cette affirmation policière. Il est bien certain aussi que «l'automobiliste est libre de contester l'amende et [que] c'est alors au tribunal de se prononcer». On peut même espérer qu'il se trouverait des juges pour annuler la sanction. Mais, sans parler du temps et de l'argent gaspillés, le moins qu'on puisse dire est que le bon sens n'y trouve pas son compte.

M. P.

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