Presse en danger
Un groupe parlementaire baptisé Journalisme et démocratie s'est créé récemment à Berne avec la bénédiction du chef du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication Doris Leuthard. Le premier veut «s'engager pour les journalistes». La seconde «constate que les journalistes n'ont plus le temps d'exercer leur métier de manière sérieuse»1.
Les journalistes n'exercent pas leur métier de manière sérieuse? En voilà une découverte!
Le groupe parlementaire veut s'engager pour la liberté et la variété de la presse, car «les médias ont une fonction importante dans une démocratie».
Revoilà la déesse Démocratie! Ça se comprend. Pour nos parlementaires, il n'existe en dehors de la démocratie que la dictature.
La conseillère fédérale pense que l'Etat peut investir davantage dans la formation des journalistes.
Mais si c'est faute de temps que les journalistes ne font pas leur travail correctement, un surcroît de formation n'arrangera rien du tout.
En réalité, les journalistes n'exercent plus leur métier de manière sérieuse parce qu'ils se croient chargés de former l'opinion de leurs «ouailles» au lieu de leur fournir des informations objectives. Ce sont des prédicateurs laïques.
Et tous les groupes parlementaires de la terre, tous les soutiens à la formation des gens de presse n'y changeront rien. (mp)
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