Bureau fédéral de l'égalité
Le conseiller national UDC zougois Thomas Aeschi a proposé de réduire le budget du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes, ce qui a provoqué la colère de Mme Cléa Favre, journaliste au Matin. Maniant l'ironie comme les Bernois de l'Oberland la pierre d'Unspunnen, la pisse-copie a intitulé son médiocre éditorial 36 morts? Tout à fait raisonnable, en référence aux trente-six victimes annuelles de violences domestiques. Le bureau de l'égalité a-t-il joué un rôle, peut-il jouer un rôle pour éviter les violences domestiques et ce triste bilan? On en doute. Mais l'important n'est-il pas de conserver des places peu astreignantes et bien rétribuées pour ces dames?
Le 4 octobre 2001, déjà, le conseiller national Toni Bortoluzzi avait déposé une motion visant à la suppression de ce bureau: Les nombreux rapports et brochures du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes témoignent d'une surestimation du problème et d'une hyperactivité1 du bureau en question. L'égalité est garantie par la Constitution et par la loi, et elle est devenue réalité dans la plupart des cas. Un bureau fédéral spécial de l'égalité est de ce fait superflu. Certaines tâches doivent être réduites à un minimum et confiées à l'Office fédéral de la justice.
Le Conseil national avait (hélas) rejeté la motion. On nage toujours dans la surestimation du problème au niveau fédéral et dans l'hyperactivité. (cp)
1 Souligné par moi.
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