Totalitarisme
Un couple tessinois est entré en conflit avec la «surveillance scolaire» du district de Bellinzone à propos des repas de midi proposés, ou plutôt imposés, à sa fille par l'école enfantine qu'elle fréquente. Ces père et mère d'élève professent des idées particulières en matière de nourriture – ils limitent notamment la consommation de viande de la famille – et l'école refuse d'en tenir compte.
La belle affaire, me direz-vous, la gamine n'a qu'à rentrer manger chez elle.
Eh bien! c'est exactement l'avis des parents. Ils ne demanderaient pas mieux que de nourrir eux-mêmes leur fille: leur domicile se trouve tout près de l'établissement scolaire et la mère de la fillette ne travaille pas.
Las, la «surveillance scolaire» ne veut rien entendre «principalement parce que le repas de midi à l'école enfantine fait partie intégrante de l'éducation».
Bon sang, mais c'est bien sûr! C'est à l'école qu'il appartient d'apprendre aux enfants à ne pas mettre les coudes sur la table et à manger de tout!
Espérons que le Conseil d'Etat tessinois, vers qui s'est tourné le couple opprimé, saura remettre à l'ordre les dictateurs scolaires. (mp)