Mauvais profil

On peut certes considérer que le conseiller d'Etat valaisan Oskar Freysinger a commis un impair en incluant dans son groupe de travail chargé d'étudier les risques qui pèsent sur le canton du Valais un personnage aussi controversé que Piero San Giorgio, «survivaliste suisse proche des milieux d'extrême droite radicale».

Fallait-il pour autant que le Conseil d'Etat valaisan redéfinisse le mandat et la composition du groupe de travail sous prétexte qu'«il en (sic) va en effet de l'image et la crédibilité de l'Etat du Valais»? Est-il bien nécessaire que les membres du groupe aient un lien avec la sécurité ou les questions migratoires?

Une chose est sûre, c'est que cette manœuvre a permis au gouvernement valaisan d'éliminer le chargé de communication externe d'Oskar Freysinger, Slobodan Despot – qui, du coup, ne correspond plus au profil –, dont le non-conformisme s'étale partout, en particulier chaque dimanche dans Antipresse. C'est un de ces extrémistes de droite présentés comme tels par ceux pour qui «l'extrême droite commence à hauteur de l'épaule droite du fantôme de Karl Marx», selon l'heureuse formule de Guy Millière1.

Honneur aux électrons libres! (mp)

 

1 Les 4 Vérités Hebdo n° 1069, p.7.

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