Victimes traumatisées
Si, ce qu'à Dieu ne plaise, vous prenez de vous-même, avec votre ordiphone une photo érotique et que vous la partagez avec des tiers, vous courez le risque que ces derniers – les traîtres! – diffusent, sans votre accord, la photo en question sur les réseaux sociaux. En bon français, cela s'appelle du sexting.
Si vous vous plaignez de ce mauvais tour ou réclamez une norme pénale particulière pour que les mauvais plaisants puissent être poursuivis pénalement, on vous répondra que «la législation actuelle permet déjà de sanctionner ces actes, même s'il ne faut pas prendre à la légère ces pratiques traumatisantes pour les victimes». C'est du moins l'avis du Conseil des Etats.
En plus – et ça, c'est grave! –, vous n'aurez droit à aucune compassion de ma part: esprit étroit et rétrograde, je vous dirai que vous n'aviez qu'à réfléchir un peu avant d'agir, ce qui vous aurait conduit à vous abstenir de prendre la photo litigieuse.
M. P.