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La commission des affaires juridiques du Conseil des Etats s'est ralliée mardi à la proposition du National pour faciliter le changement de sexe en Suisse1.
De quoi s'agit-il? Tout simplement de permettre à un mineur ou à une personne sous curatelle de changer de sexe sans le consentement de son représentant légal.
Je ne vois aucun inconvénient à ce que des gens changent de sexe, à condition qu'il soit avéré que leur vie sera intenable si ce changement n'a pas lieu et qu'ils connaissent et acceptent les inconvénients qu'entraînera leur nouvelle identité sexuelle.
Mais une décision de cette sorte doit être prise par une personne apte à analyser la situation, à peser mûrement le pour et le contre. Je ne suis pas sûre qu'un adulte sous curatelle remplisse ces conditions, mais, en vérité, je n'en sais rien.
Il est certain, en revanche, que des adolescents perturbés pourraient attribuer, compte tenu du sexuellement correct ambiant, un mal-être provisoire à une «erreur d'aiguillage» sexuel, alors qu'ils subissent en réalité les affres du passage à l'âge adulte moins aisément que d'autres et qu'ils peuvent être influencés par les idéologies à la mode.
Le barrage que doit dresser, comme dans les autres domaines, le consentement des parents ou du tuteur est d'autant plus indispensable que le changement de sexe chirurgical est irréversible. Imposer un délai de réflexion aux jeunes mineurs, même contre l'avis des sexologues et des psychologues, est non seulement un droit, mais un devoir des représentants légaux.
De toute façon, les Chambres fédérales n'ont pas à se mêler de «faciliter», c'est-à-dire de promouvoir le changement de sexe.
Elles feraient mieux de «faciliter», c'est-à-dire de promouvoir, l'utilisation des neurones chez les élus fédéraux.
M. P.
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