Vote précoce

C'est bien connu: les adolescents ont des choses à nous dire, des avis pertinents à exprimer. Ils savent tout mieux que tout le monde, notamment en matière de climat et d'environnement. Pourtant, ils sont privés, dans nos démocraties encroûtées, du droit de faire entendre leur voix. Quel scandale!

Aussi la question de l'âge du droit de vote revient-elle constamment sur le tapis.

En mai 2017, le canton de Glaris a abaissé cet âge de 18 à 16 ans. Le Conseil national et la commission des institutions politiques du Conseil des Etats sont favorables à cette solution. Le vent souffle aussi dans ce sens dans le canton de Vaud, mais pas, en revanche, dans le canton de Neuchâtel, où les citoyens ont largement rejeté le projet en février 2020.

C'est dire que le sujet ne fait pas l'unanimité et qu'il faudra encore du temps pour que tous les adolescents de 16 et 17 ans puissent jouir du droit de vote – pas de celui d'éligibilité; pour ça, ils sont trop petits – aux échelons communal, cantonal et fédéral.

Voilà qui est très regrettable pour les démagogues qui, sous couleur de se mettre à l'écoute de la jeunesse, cherchent simplement à élargir leur électorat.

M. P.

Thèmes associés: Jeunesse - Politique fédérale

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