Des coupables tout trouvés
Monsieur Daniel Brélaz, écologiste de pointe qu'il n'est plus besoin de présenter, sait pourquoi la loi sur le CO2 a été refusée le 13 juin. C'est parce que – en plus d'une malheureuse coïncidence avec les votes sur les initiatives «agricoles» –, les complotistes, en luttant contre la loi Covid-19 et en poussant, sur les réseaux sociaux, les citoyens à voter cinq fois non, ont fait grimper le taux de participation jusqu'à 60% – fait très rare, il est vrai. On aurait assisté à une surmobilisation des complotistes, laquelle «a fait perdre entre 4% et 6% à la loi sur le COâ‚‚, ce qui lui a été fatal»1.
Curieuse analyse, qui n'explique pas pourquoi la «surmobilisation des complotistes» n'a pas empêché la loi Covid-19, principale cible des surmobilisés, d'être acceptée, justement, par 60% des citoyens.
Curieux démocrate, qui, au lieu de se réjouir de ce taux de participation particulièrement élevé, s'en désole et s'en prend à une nébuleuse considérée jusqu'alors par les politiques et la presse comme une minorité d'agités du bocal.
L'idée n'est apparemment pas venue au conseiller national vert, «notoirement connu pour ses analyses chiffrées des scrutins de toute nature», qu'une majorité de Suisses avaient jugé la loi sur le CO2 mauvaise et trop dangereuse pour leur porte-monnaie.
M. P.
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