Protection judiciaire
Le Tribunal de police de la Sarine a récemment condamné un Macédonien multirécidiviste à quinze mois de prison – c'était sa huitième condamnation en dix ans. Le procureur avait requis une peine de seize mois de prison et sept ans d'expulsion. Mais le juge, bienveillant, a appliqué à cette malheureuse victime de la société une clause de rigueur, «considérant que son intérêt de rester auprès de sa fille l'emportait sur l'intérêt public à le voir quitter le pays»1.
On ne peut évidemment pas compter sur 20 minutes pour nous décrire ce charmant personnage et les délits qu'il a commis. Heureusement, l'auteur du compte rendu se réfère à la La Liberté, qui nous en apprend un peu plus2: ce père de famille séparé peut se prévaloir d'un joli palmarès: infractions à la circulation routière, vols sur des chantiers, injure, violences conjugales, agression de policiers, consommation de stupéfiants.
Mais que deviendrait-il s'il ne pouvait rester auprès de sa fille de dix ans, qu'il a oublié de mentionner quand le juge l'a interrogé sur ses attaches familiales en Suisse?
Il y a longtemps que je ne crois plus à la justice de ce pays. Pourtant, je réussis encore à m'indigner de ses dérives. Allez comprendre…
M. P.
1 https://www.20min.ch/fr/story/pas-dexpulsion-malgre-une-huitieme-condamnation-325290996563.
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