Deux papas et une maman
C’est sous ce titre gnangnan que 20 minutes en ligne du 11 février1 nous raconte l’émouvante histoire – piquée à la NZZ am Sonntag – de deux homosexuels et d’une lesbienne, qui ont fondé une famille d’un genre nouveau: la femme a mis au monde deux enfants engendrés chacun par un des hommes. Tout ce petit monde vit en harmonie sous le même toit. Comme c’est joli!
Hélas! Le droit suisse ne prévoit pas que l’autorité parentale puisse être assumée par plus de deux parents, ce qui veut dire que la mère exerce dite autorité sur ses deux enfants, alors que les messieurs, bien que «en couple», ne sont pères que d’un seul. Comme c’est triste!
Cependant, tout espoir n’est pas perdu, même s’il faudra faire preuve de patience. En effet, le Parlement s’occupe de cette question dans le cadre de la révision du droit de la filiation et de celle du partenariat enregistré, qui devrait s’ouvrir aussi aux couples hétérosexuels.
Mais il ne faudrait pas s’arrêter en si bon chemin.
Si, un jour, une majorité de politiciens et, en cas de référendum, de citoyens accède aux désirs de Roman Heggli, secrétaire général de Pink Cross (faîtière d’associations d’homosexuels), et de quelques politiciens et sociologues flottant à tout vent de doctrine, le partenariat enregistré s’ouvrira «à tous les types de relations, y compris les parents multiples ou les relations polyamoureuses».
Quant à la révision du droit de la filiation, elle «pourrait aussi permettre de ne plus fixer à deux la limite maximale du nombre de parents légaux».
Ne vous demandez pas si quelqu’un a pensé aux futurs enfants issus de cette pétaudière parentale. Quelqu’un y a pensé! Les «experts» ont frappé!
Un sociologue voit dans ce chaos une renaissance de la famille. Une anthropologue déclare entre autres choses: «Les enfants ont besoin de parents. Qu’il y en ait deux ou quatre, cela n’a pas d’importance.»
Et pourquoi pas six ou huit, pendant qu’on y est?
Pour tous ces gens, apparemment, la vraie vie doit se dérouler au sein de tribus polysexuelles, polygyniques, polyandriques et polyparentales.
Mais qu’ont donc à se reprocher les enfants pour que ces adultes déboussolés leur veuillent tant de mal?
Mariette Paschoud
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