Une bien belle balade
Au début de l’été, j’ai fait une balade, une Balade en héraldique vaudoise1, sous la conduite d’Olivier Delacrétaz, ancien président de la Ligue vaudoise, graphiste, dessinateur et héraldiste de talent.
Beaucoup de gens connaissent les armoiries de leur famille; tout le monde, ou peu s’en faut, reconnaît celles de sa commune et de son canton. Mais beaucoup plus rares, y compris parmi les maîtres d’histoire, sont ceux qui seraient capables de décrire un écusson en termes de blasonnement.
Ce livre très savant, mais agréable à lire grâce à une écriture simple et claire, dénuée du style prétentieux et ampoulé qu’on rencontre trop souvent chez les spécialistes, balade le lecteur à travers l’histoire, l’esthétique, les techniques et la terminologie de l’héraldique, le tout accompagné d’illustrations et de dessins qui sont un plaisir pour les yeux.
Il ne faut pas croire toutefois que la lecture de Balade en héraldique vaudoise est une simple promenade de santé. Chaque chapitre se termine par une bibliographie, l’ouvrage comporte soixante-six notes, fort heureusement placées en bas de page, ainsi qu’un glossaire très complet, auquel il faut se référer sans cesse. C’est du sérieux, pas du livre de plage.
J’ai pris un plaisir extrême à découvrir, par exemple, que, en héraldique, un écusson divisé en quatre parties s’appelle un écartelé et qu’un blason orné d’un lion jaune sur fond noir avec langue et griffes rouges est en réalité «de sable au lion d’or lampassé et armé de gueules».
L’héraldique est une science fascinante. Il faut savoir gré à Olivier Delacrétaz et aux Cahiers de la Renaissance vaudoise de l’avoir mise à la portée du lecteur point trop paresseux.
M. P.
1 Olivier Delacrétaz, Balade en héraldique vaudoise, Cahiers de la Renaissance vaudoise 161, Lausanne, 2024.
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