Défense contre Trump
Un rapport de l’OTAN prédit un sombre avenir pour l’Europe en cas d’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis cet automne: l’Ukraine, abandonnée par les Etats-Unis, serait rapidement vaincue par la Russie, ce qui entraînerait une déstabilisation de toute l’Europe.
Devant cette menace, la conseillère fédérale Viola Amherd, chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), préconise la restauration de notre capacité de défense avant la fin de la décennie1.
Mme Amherd, qui ne siège au Conseil fédéral que depuis le 1er janvier 2019, ne saurait être tenue pour responsable de la lente dégradation qu’a connue, au fil des réformes de l’armée, notre défense nationale. Et on devrait lui savoir gré d’avoir enfin compris au bout de cinq ans et huit mois passés à la tête du DDPS qu’une armée forte, bien équipée et bien entraînée pouvait avoir son utilité.
On préférerait, cependant, entendre que l’armée doit retrouver son aptitude à défendre nos frontières et notre neutralité en cas de conflit.
Malheureusement, il s’agit de tout autre chose: il s’agit d’être apte à collaborer avec l’OTAN.
L’OTAN n’aime pas Donald Trump, trop peu belliciste à son gré.
Il semblerait que Mme Amherd, qui, à ce qu’on nous dit, n’est pas approuvée pas tous ses collègues du Conseil fédéral, n’aime pas Donald Trump non plus.
Au nom de la neutralité, certainement.
M. P.
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