Qui veut la peau de Valérie Dittli?
La conseillère d’Etat Valérie Dittli cumule les tares: elle nous vient de Suisse allemande, elle a été soupçonnée à tort de ne pas respecter les règles en vigueur en ce qui concerne son domicile fiscal et elle a commis le péché inexpiable d’utiliser son titre de docteur sans avoir déposé à la Bibliothèque cantonale et universitaire la thèse qu’elle avait soutenue avec succès le 12 août 2021 à Lausanne.
Elle est donc dans le collimateur de ceux qui n’ont jamais péché et ne pécheront jamais.
Ce printemps, à la suite de «dysfonctionnements organisationnels, institutionnels et professionnels à la Direction générale de la fiscalité»1, un rapport a été commandé à l’ancien conseiller d’Etat neuchâtelois Jean Studer.
Du Blick à La Nation en passant par Lausanne Cités, des voix se sont élevées pour dénoncer un procès à charge, voire une chasse aux sorcières, démontrant, sur la base du rapport Studer, qu’on avait fait beaucoup de bruit pour pas grand-chose.
Je partage cette manière de voir. Voici, en effet, ce qu’on peut lire au point 147 du rapport:
Aujourd'hui, force est de constater que la collaboration entre la CDFA et la D-DGF est gravement altérée, non seulement en raison des problématiques liées aux périmètres d'activité des unes et des autres, mais aussi par des comportements et des attentes qui ne s'inscrivent pas dans l'esprit d'entraide et de collaboration attendu.
Ah! Qu’en termes galants ces choses-là sont mises!
En fait, toute l’affaire se résume à des conflits de compétence et à des désaccords personnels entre Mme le chef du Département des finances – désormais évincée, grâce à une arabesque latérale – et la directrice générale de la fiscalité.
«Une histoire de bonnes femmes!», aurait raillé un macho que j’ai bien connu.
Mariette Paschoud
1 On doit cette élégante formulation à Wikipédia.
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