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Meilleurs veaux pour 2012 (dans la joie vers l’esclavage de groupe)
Mener quelqu’un à l’embarquement dans un aéroport donne une assez bonne idée de ce vers quoi l’on aiguillonne nos peuples, à grand renfort de barrières à vaches – désormais appelées dispositif de contrôle des foules1. Monsieur Moyen est désormais normalisé, tous sexes et ethnies confondus. Il est vêtu d’une sorte de combinaison de loisirs adaptable aisément à tous lieux et circonstances, aux couleurs pimpantes et variées, voire réflectorisées; chaussé de chaussures confortables aussi polyvalentes que possible et muni de valises et de sacs de voyage «au gabarit». Il a payé, fort cher, le droit d’être changé en homme-sandwich afin d’arborer fièrement les logos des marques en vigueur sur tous les équipements dont il est affublé. Faute de journal, on peut meubler son temps d’attente à lire les files en transhumance. M. Moyen est candidat à toutes les destinations pourvu que cela soit loin, très loin de chez lui, afin de pouvoir s’y dépayser confortablement en retrouvant un mode de vie identique, standardisé, mais ailleurs. Dieu merci, dans sa chambre d’hôtel, il trouvera cependant un support-chargeur pour son i-machin, et ses chaînes câblées favorites pour y suivre ses feuilletons préférés. S’il lui advient de visiter quoi que ce soit en dehors des plages, des pistes et des salles d’exercice, c’est au pas de course et avec, sur les oreilles, des écouteurs qui lui indiqueront en un quart d’heure ce qu’il doit comprendre – et peut-être retenir – de cinq mille ans de civilisation. Dans ses rares instants d’inactivité, il se branchera sur le «Oueb» pour préparer son prochain voyage, dans un mois, mais ailleurs, très loin aussi. Au moment du retour et avant d’embarquer, s’il lui reste encore un peu de disponible sur sa carte de plastique «Tirmoidsuh-superklass-diamant», il ne manquera pas de passer à la boutique d’électronique de l’aéroport pour vérifier que l’i-truc de dernière génération, s’il n’est pas encore sorti, hélas, est bien référencé au même prix que là où il habite. Et M. Moyen rentrera dans son petit chez-soi, rassuré de redécouvrir que, chez lui, tout est strictement comme ailleurs… mais en mieux – par ce que c’est ce que lui dit, chaque soir, le «vingt-heures» à la télé.
Et pendant ce temps, au-delà des nuages et des files d’attentes, à des années-lumière au-dessus de l’univers festif, ludique et convivial de notre ami, les petits malins qui ont misé sur la bêtise humaine globale préparent à M. Moyen un avenir meilleur…
Un beau Bazar à la 17ème
Un grand bravo au Français Fabrice Robert, président du Bloc identitaire, car ce n’est pas rien, après tout, que de faire déférer l’homme le plus important du régime de Paris – et autres pays en voie de démocratisation –, M. Bernard-Henri Lévy, philosophe en gros, mais aussi ministre occulte de tout un tas de choses, à la 17ème chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris – celle des délits d’opinion qui, ironie du sort, a vu défiler tant de nos amis.
Le bon M. Lévy n’a pas craint – entre autres transes – de qualifier, dans son «Bloc-Notes» du Point du 23 décembre 2011, le Bloc identitaire de «groupuscule néo-nazi»2. Il est bien évident que M. Lévy, réputé philosophe, «mètre à penser» et membre d’une espèce protégée, s’en tirera avec les félicitations du jury, comme avant lui l’éminent M. Badinter… Mais le spirituel et fort bon orateur qu’est Fabrice Robert devrait relever sensiblement la qualité du numéro.
Pourquoi les «eurotomanes» auront le réveil triste
Dix ans déjà qu’«ON» a fourgué l’euro aux malheureux qui nous entourent et maintenant nous envient. A Bruxelles, les zélés valets de ce «ON», qu’il serait imprudent de désigner ici, susurrent que ça devrait se fêter… en prélude à la mise en place d’une banque centrale aussi inaccessible aux peuples européens, aussi privée et hermétique en somme, que la Federal Reserve Bank états-unienne qui lui tient lieu de modèle. Pavoisons donc pour nos voisins perfusés aux «euroleptiques» et autorisons-nous une rétrospective accélérée des transports «eurotiques» tels que les habitants d’une province européenne, les Français, par exemple – mais cela vaut quasiment pour tous les peuples des vieilles provinces d’Europe –, ont pu les vivre: première année, une inflation réelle de 30%... Dix ans plus tard, un euro achète désormais ce qu’achetait jadis un franc. Mais cet euro, les Français l’ont payé 6,6 francs et des poussières… Une pareille gueule de bois… ça se fête!
Procédure «branchée» (ou comment ficeler des menottes)
Un contact dans la police genevoise m’informe qu’empreints d’américanophilie galopante les décideurs législatifs du canton ont modifié la procédure pour faire comme dans les «séries-tévé»: les policiers sont désormais tenus de lire leurs droits aux suspects qu’ils s’acharnent à interpeller, et en particulier de les informer qu’ils ont celui de mentir en attendant la robe protectrice de l’avocat… liberté qui vexe horriblement certains bipèdes d’importation pour qui le mensonge est une norme admise et que cette redondance touche dans leur dignité:
«Kiss ti m’racont’? J’i hl’drouah d’montir… Ti pronds moi pour ssafé-rien ou quoi?!»
Caviar et dépendance
Le caviar, c’est ce mets que d’aucuns trouvent salé et dont d’autres se régalent. C’était aussi, par analogie, aux temps heureux de l’imprimerie, cette encre grasse et tout à fait opaque si utile aux rédacteurs du Second Empire et de la «Troisième» pour satisfaire aux exigences de Dame Anastasie, lorsque la muse de la censure avait ses vapeurs et mandait quérir ses ciseaux. On disait alors, en découvrant des unes oblitérées de pâtés noirs: «On lui a caviardé son texte.» En cette époque de succédanés, les œufs de lompe tendent à supplanter ceux de l’esturgeon et la fonction «couper» de l’ordinateur a remplacé les pâtés noirs. Désormais on émascule les textes sans se salir les mains; les frappes étant devenues chirurgicales et les camisoles de force… chimiques, on angélise à tout va. C’est dans la mièvrerie des choses. La presse dite d’opinion s’est fait limer les incisives et les canines et s’est rangée aux ordres en bon toutou édenté. Il n’y a guère que dans l’exercice pamphlétaire que l’on mord encore tous azimuts et de bon cœur, sans complaisance aucune. C’est ce qui fait la noblesse du genre.
Max l’Impertinent
1 Je connais même des spécialistes affûtés de cette nouvelle science.
2 Plus d’informations dans un texte bien enlevé sur: http://www.bloc-identitaire.com/actualité/1669/bloc-identitaire.
Mener quelqu’un à l’embarquement dans un aéroport donne une assez bonne idée de ce vers quoi l’on aiguillonne nos peuples, à grand renfort de barrières à vaches – désormais appelées dispositif de contrôle des foules1. Monsieur Moyen est désormais normalisé, tous sexes et ethnies confondus. Il est vêtu d’une sorte de combinaison de loisirs adaptable aisément à tous lieux et circonstances, aux couleurs pimpantes et variées, voire réflectorisées; chaussé de chaussures confortables aussi polyvalentes que possible et muni de valises et de sacs de voyage «au gabarit». Il a payé, fort cher, le droit d’être changé en homme-sandwich afin d’arborer fièrement les logos des marques en vigueur sur tous les équipements dont il est affublé. Faute de journal, on peut meubler son temps d’attente à lire les files en transhumance. M. Moyen est candidat à toutes les destinations pourvu que cela soit loin, très loin de chez lui, afin de pouvoir s’y dépayser confortablement en retrouvant un mode de vie identique, standardisé, mais ailleurs. Dieu merci, dans sa chambre d’hôtel, il trouvera cependant un support-chargeur pour son i-machin, et ses chaînes câblées favorites pour y suivre ses feuilletons préférés. S’il lui advient de visiter quoi que ce soit en dehors des plages, des pistes et des salles d’exercice, c’est au pas de course et avec, sur les oreilles, des écouteurs qui lui indiqueront en un quart d’heure ce qu’il doit comprendre – et peut-être retenir – de cinq mille ans de civilisation. Dans ses rares instants d’inactivité, il se branchera sur le «Oueb» pour préparer son prochain voyage, dans un mois, mais ailleurs, très loin aussi. Au moment du retour et avant d’embarquer, s’il lui reste encore un peu de disponible sur sa carte de plastique «Tirmoidsuh-superklass-diamant», il ne manquera pas de passer à la boutique d’électronique de l’aéroport pour vérifier que l’i-truc de dernière génération, s’il n’est pas encore sorti, hélas, est bien référencé au même prix que là où il habite. Et M. Moyen rentrera dans son petit chez-soi, rassuré de redécouvrir que, chez lui, tout est strictement comme ailleurs… mais en mieux – par ce que c’est ce que lui dit, chaque soir, le «vingt-heures» à la télé.
Et pendant ce temps, au-delà des nuages et des files d’attentes, à des années-lumière au-dessus de l’univers festif, ludique et convivial de notre ami, les petits malins qui ont misé sur la bêtise humaine globale préparent à M. Moyen un avenir meilleur…
Un beau Bazar à la 17ème
Un grand bravo au Français Fabrice Robert, président du Bloc identitaire, car ce n’est pas rien, après tout, que de faire déférer l’homme le plus important du régime de Paris – et autres pays en voie de démocratisation –, M. Bernard-Henri Lévy, philosophe en gros, mais aussi ministre occulte de tout un tas de choses, à la 17ème chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris – celle des délits d’opinion qui, ironie du sort, a vu défiler tant de nos amis.
Le bon M. Lévy n’a pas craint – entre autres transes – de qualifier, dans son «Bloc-Notes» du Point du 23 décembre 2011, le Bloc identitaire de «groupuscule néo-nazi»2. Il est bien évident que M. Lévy, réputé philosophe, «mètre à penser» et membre d’une espèce protégée, s’en tirera avec les félicitations du jury, comme avant lui l’éminent M. Badinter… Mais le spirituel et fort bon orateur qu’est Fabrice Robert devrait relever sensiblement la qualité du numéro.
Pourquoi les «eurotomanes» auront le réveil triste
Dix ans déjà qu’«ON» a fourgué l’euro aux malheureux qui nous entourent et maintenant nous envient. A Bruxelles, les zélés valets de ce «ON», qu’il serait imprudent de désigner ici, susurrent que ça devrait se fêter… en prélude à la mise en place d’une banque centrale aussi inaccessible aux peuples européens, aussi privée et hermétique en somme, que la Federal Reserve Bank états-unienne qui lui tient lieu de modèle. Pavoisons donc pour nos voisins perfusés aux «euroleptiques» et autorisons-nous une rétrospective accélérée des transports «eurotiques» tels que les habitants d’une province européenne, les Français, par exemple – mais cela vaut quasiment pour tous les peuples des vieilles provinces d’Europe –, ont pu les vivre: première année, une inflation réelle de 30%... Dix ans plus tard, un euro achète désormais ce qu’achetait jadis un franc. Mais cet euro, les Français l’ont payé 6,6 francs et des poussières… Une pareille gueule de bois… ça se fête!
Procédure «branchée» (ou comment ficeler des menottes)
Un contact dans la police genevoise m’informe qu’empreints d’américanophilie galopante les décideurs législatifs du canton ont modifié la procédure pour faire comme dans les «séries-tévé»: les policiers sont désormais tenus de lire leurs droits aux suspects qu’ils s’acharnent à interpeller, et en particulier de les informer qu’ils ont celui de mentir en attendant la robe protectrice de l’avocat… liberté qui vexe horriblement certains bipèdes d’importation pour qui le mensonge est une norme admise et que cette redondance touche dans leur dignité:
«Kiss ti m’racont’? J’i hl’drouah d’montir… Ti pronds moi pour ssafé-rien ou quoi?!»
Caviar et dépendance
Le caviar, c’est ce mets que d’aucuns trouvent salé et dont d’autres se régalent. C’était aussi, par analogie, aux temps heureux de l’imprimerie, cette encre grasse et tout à fait opaque si utile aux rédacteurs du Second Empire et de la «Troisième» pour satisfaire aux exigences de Dame Anastasie, lorsque la muse de la censure avait ses vapeurs et mandait quérir ses ciseaux. On disait alors, en découvrant des unes oblitérées de pâtés noirs: «On lui a caviardé son texte.» En cette époque de succédanés, les œufs de lompe tendent à supplanter ceux de l’esturgeon et la fonction «couper» de l’ordinateur a remplacé les pâtés noirs. Désormais on émascule les textes sans se salir les mains; les frappes étant devenues chirurgicales et les camisoles de force… chimiques, on angélise à tout va. C’est dans la mièvrerie des choses. La presse dite d’opinion s’est fait limer les incisives et les canines et s’est rangée aux ordres en bon toutou édenté. Il n’y a guère que dans l’exercice pamphlétaire que l’on mord encore tous azimuts et de bon cœur, sans complaisance aucune. C’est ce qui fait la noblesse du genre.
Max l’Impertinent
1 Je connais même des spécialistes affûtés de cette nouvelle science.
2 Plus d’informations dans un texte bien enlevé sur: http://www.bloc-identitaire.com/actualité/1669/bloc-identitaire.
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