Les nouvelles aventures...
Ueli baisse sa culotte
Je pense que les organisations juives de Suisse, au lieu de se plaindre des insuffisances qu’elles relèvent dans les allocutions de nos politiciens en matière de repentance, devraient dorénavant rédiger elles-mêmes ces discours. Le président de la Confédération Ueli Maurer se serait ainsi épargné la nécessité de dévoiler sa servilité et sa pleutrerie en s’excusant auprès desdites organisations pour avoir, selon le Matin du 9 mai, «omis de mentionner les erreurs de la politique suisse durant la seconde guerre mondiale» dans le message qu’il a publié – on se demande bien pourquoi! – à l’occasion de la journée de l’Holocauste.
Accessoirement, les organisations juives de Suisse si soucieuses de Mémoire feraient bien de se rappeler que si elles peuvent parler au nom des Suisses juifs d’aujourd’hui, c’est notamment parce que les Suisses juifs des années quarante, en tout cas ceux qui avaient été assez sages pour rester à l’intérieur de nos frontières, ont été protégés par notre neutralité et que si, comme les autres Suisses, ils ont eu assez à manger, c’est parce que les autorités avaient fixé quelques limites, d’ailleurs assez larges, aux capacités d’accueil de notre pays.
Abus
Le Département fédéral des affaires étrangères et l’ambassade de Pologne annonçaient respectivement le 3 et le 7 mai que «la Suisse [contribuait] à la préservation de l’ancien camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau en versant un million d’euros à la fondation qui s’occupe de l’entretien du site». Pourquoi cette rallonge à la misérable somme de 100'000 francs versée en 2010 à la même fondation? Je vous le donne en mille: c’est pour œuvrer «à un nécessaire travail de mémoire», bien sûr!
Je ne vois pas d’inconvénient à ce que les organisations juives de Suisse se lancent dans une récolte de fonds pour collaborer à la préservation d’un site qui, d’ailleurs, a été, au moins partiellement, reconstitué après la guerre et n’est donc pas dans son état d’origine. Mais je ne veux pas que la Confédération se serve de mes impôts pour une cause aussi discutable, d’autant que les organismes qui vivent de la repentance universelle et à qui nous avons versé de l’argent ne nous ont pas habitués à une saine et honnête gestion des fonds perçus.
Bonne affaire
Il paraît que la compagnie irlandaise bas prix Ryanair ne perd pas le nord. Sachant que tous les écoliers israéliens doivent se rendre à Auschwitz, elle envisage d’ouvrir une liaison Israël-Pologne pour ces voyages scolaires.
Il ne faut pas qu’elle s’arrête en si bon chemin: d’ici pas longtemps, les voyages à Auschwitz seront obligatoires pour tous les enfants du monde – sous réserve, peut-être, de quelques tribus arriérées qu’on laissera en paix dans leur jungle natale.
Je suis surprise que personne ne crie au cynisme et à l’affairisme éhonté.
Mariette Paschoud
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