Retraites: un nouveau Titanic!
Et maintenant la surenchère! Après les annonces du gouvernement Ayrault concernant les retraites, voici celles de l’UMP (droite parlementaire). Et quelles annonces! Appelées «contre-réforme des retraites», les mesures préconisées ne sont en fait qu’un sparadrap de plus sur le corps exsangue de Dame Répartition. Pour le parti d’opposition, il faut en effet d’urgence «reculer d'une part l’âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans, et allonger d’autre part la durée de cotisation de 41,5 à 44 ans à l’horizon 2020-2023». Toujours selon l’UMP, si rien n’est fait dans les années qui viennent, «les régimes de retraite accuseront un déficit de plus de 20 milliards d’euros en 2020».
La question que pourront légitimement se poser les Français dans quelques années est simple: comment les gouvernements successifs, de droite et de gauche, ont-ils pu laisser la situation des régimes de retraite se détériorer, alors qu'ils disposaient des informations nécessaires à la prise de décision?
En 1999, les syndicats assermentés se permettaient, quant à eux, de brocarder la phalange d’économistes lucides qui prévoyaient, oiseaux de mauvais augure, la faillite du système par répartition. Chacun se souvient encore de ce courrier vengeur et indigné, adressé à Jean-Michel Charpin (auteur en 1999 du rapport au premier ministre L’avenir de nos retraites) par Jean-Luc Cazette, président de la Caisse nationale d’assurance vieillesse des salariés (CNAV), décédé depuis, qui contestait les conclusions desdits économistes. Il déclarait à l’époque: «Comment considérer que le chômage, durant toute cette période, va rester à un niveau extrêmement élevé, à peine inférieur à 10%!».
Que dire, que penser? Si ce n'est que tous ces braves gens n’avaient rien compris, n’ont rien compris, ne comprennent rien et... ne comprendront jamais rien!
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