Ne dites pas...

Ne dites pas, comme les journalistes patelins qui feignent de respecter la présomption d'innocence quand un malfrat est pris en flagrant délit: «Un homme a tiré un coup de feu  en présence de plusieurs témoins. Il a été arrêté sur-le-champ. Une enquête a été ouverte afin de déterminer le mobile du tireur présumé.» Dites: «(…) Une enquête a été ouverte afin de déterminer le mobile du tireur.»

La presse n'est pas si déontologiquement correcte quand il s'agit de dénoncer des fascistes pourtant présumés.

Est-ce par un fâcheux amalgame avec l'extrême droite honnie que, lors de l'attentat perpétré contre Charlie Hebdo, les tireurs n'ont pas été considérés comme présumés?

Le pinailleur