Navrantes priorités
Lorsque le Conseil fédéral a publié ses premières ordonnances sur le covid-19, qui permettaient la poursuite des activités de la grande distribution, mais qui imposaient la fermeture des librairies, on a compris hélas que nos hommes (et femmes) politiques accordaient plus d'importance à la libre diffusion des schubligs qu'à celle de la culture.
Leurs dernières décisions, qui annoncent la réouverture des écoles, et des salons de coiffure mais toujours pas des librairies, indique quelle est leur conception du rôle de l'école; lieu de socialisation, d'acquisition de connaissances en informatique, en éducation sexuelle, en code de la route, lieu d'apprentissage du «vivre-ensemble», où doivent s'estomper les différences sociales et les privilèges, mais surtout pas lieu de culture, lieu d'étude de la littérature et des disciplines qui confèrent des avantages indus aux enfant dont les parents possèdent plusieurs livres et qui les ont lus.
Mais surtout, et c'est ce qui a principalement motivé le gouvernement – compte tenu des difficultés quasi insurmontables de respect des distances de sécurité –, lieu de garderie pour permettre aux parents de reprendre le travail.
On n'a guère amélioré le niveau, depuis l'époque où le chancelier de la Confédération s'était approché de Mme Minger, épouse du conseiller fédéral, pour l'informer que ses collègues avaient l'intention de lui offrir un livre pour son anniversaire.
«Non, non, ce n'est pas nécessaire, aurait répondu l'épouse, il a déjà un.»
Claude Paschoud
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