Contraintes multiculturelles
La télévision d'Etat genevoise, dans son téléjournal du 23 juin, a répercuté de vives critiques à l'encontre de M. Nicolas Sarkozy, accusé de politiser excessivement les problèmes de l’équipe de France de football. On ne doit pas politiser le football. Les journalistes, eux, ne font absolument pas de politique lorsqu'ils commentent l’actualité sportive. Ils se contentent d’évaluer les équipes nationales à l’aune de leur pourcentage d'immigrés extra-européens, de citer en exemple celles qui sont les plus multiculturelles et de militer en faveur d'une présence accrue d’étrangers afin de «refléter la diversité de la société» du pays pour lequel ces équipes jouent. Dans la presse, la question de savoir si un joueur joue bien ou mal devient ainsi secondaire par rapport à son origine ethnique; plus précisément, la qualité de son jeu est appréciée en fonction de son origine ethnique. On ignorait que ce fût autorisé par la loi.
Il est sans doute légitime qu'une équipe de football «reflète la diversité» de la population du pays pour lequel elle joue. On présume donc qu’il y a parmi les joueurs de l'équipe de Suisse 31% de sympathisants de l'UDC, ou encore 57,5% d'opposants à la construction de minarets.
* * *
Si les équipes de football sont maintenant obligées d'incorporer des «personnes issues des minorités ethniques», il n'y a pas de raison que les parents ne doivent pas eux aussi en accueillir parmi leurs enfants. C'est sans doute ce qu'ont dû se dire les juges de la Cour de Cassation italienne qui ont récemment refusé à un couple de Siciliens le droit d'adopter uniquement des enfants de type européen. Ils sont même allés plus loin en décrétant que le fait même de poser ce genre de limitation signifiait que ce couple était «raciste» et qu'il n'avait donc pas le droit d'adopter des enfants.
Ça a au moins le mérite d'être clair. Au nom du même principe de non-discrimination qui veut que les employeurs ne puissent plus choisir les employés qu'ils engagent, on interdit aussi aux couples de choisir les enfants qu'ils adoptent. Logiquement, l'étape suivante consistera à empêcher le libre choix du conjoint pour confier cette délicate question à quelque commission publique – qui veillera à interdire le mariage aux candidats jugés «racistes».
Peut-être est-il utile de préciser que la présente contribution a été librement acceptée par la rédaction du Pamphlet, sans recours à une quelconque contrainte légale.
Pollux
Il est sans doute légitime qu'une équipe de football «reflète la diversité» de la population du pays pour lequel elle joue. On présume donc qu’il y a parmi les joueurs de l'équipe de Suisse 31% de sympathisants de l'UDC, ou encore 57,5% d'opposants à la construction de minarets.
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Si les équipes de football sont maintenant obligées d'incorporer des «personnes issues des minorités ethniques», il n'y a pas de raison que les parents ne doivent pas eux aussi en accueillir parmi leurs enfants. C'est sans doute ce qu'ont dû se dire les juges de la Cour de Cassation italienne qui ont récemment refusé à un couple de Siciliens le droit d'adopter uniquement des enfants de type européen. Ils sont même allés plus loin en décrétant que le fait même de poser ce genre de limitation signifiait que ce couple était «raciste» et qu'il n'avait donc pas le droit d'adopter des enfants.
Ça a au moins le mérite d'être clair. Au nom du même principe de non-discrimination qui veut que les employeurs ne puissent plus choisir les employés qu'ils engagent, on interdit aussi aux couples de choisir les enfants qu'ils adoptent. Logiquement, l'étape suivante consistera à empêcher le libre choix du conjoint pour confier cette délicate question à quelque commission publique – qui veillera à interdire le mariage aux candidats jugés «racistes».
Peut-être est-il utile de préciser que la présente contribution a été librement acceptée par la rédaction du Pamphlet, sans recours à une quelconque contrainte légale.
Pollux
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