Lettre ouverte à un ami parti très loin – Au lendemain de son départ

Cher Claude,

Comme tu sais, je ne fais rien comme les autres. Aussi est-ce sur un compliment sur ce combat que tu livrais que j'ai choisi de prendre congé de toi la veille de ta mort. 

Là où te voilà arrivé, tu es en mesure d'observer avec un certain détachement la médiocre farce que quelques prétentieux au-dessus des nuages s'échinent à vouloir nous jouer en dépit du bon sens, des lois de la nature; et donc, bien entendu, de la volonté divine.

Dans la nouvelle dimension dans laquelle te voilà rendu – toi, l'homme de bien avec une patience très courte pour les fripouilles et les menteurs –, tu es en mesure de jouir pleinement de la suite de la représentation. 

Et, à défaut de te trouver dans ces fauteuils d'orchestre d'où les pamphlétaires restants suivront cette tragi-comédie burlesque – prétexte à un coup d'Etat de proportions planétaires –, au moins ne cours-tu plus le risque d'être incommodé par les mauvaises odeurs... Et crois-moi, il n'en va pas manquer; à très brève échéance. 

Pour la suite, cher Claude, à bientôt le plaisir de te relater les prochaines péripéties locales telles que vécues d'en bas. 

Vale!

Max l'Impertinent

Thèmes associés: Au courrier - Coups de chapeau

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