Editorial

Peut-on enfin parler d'autre chose que du Covid? Comme il semble que l'on commence à en voir le bout, nous allons en profiter pour tenter une petite synthèse qui, espérons-le, sera la dernière évocation du sujet dans notre journal.

Si l'on regarde le nombre de contagions en Suisse et dans le monde en général, notre copine la variante Omicron se développe bien, les chiffres crèvent le plafond et on en était à plus de trente mille nouveaux cas par jour à fin janvier. A titre de comparaison, tout au début de l'épidémie, on parlait de mille cas par jour et, en novembre 2020, lors de la deuxième vague, les contagions étaient montées à dix mille cas par jour au sommet de la courbe. Qu'en est-il des décès? Si, au début de la crise, on comptait aux alentours de cinquante morts par jour, soit un rapport de 5%, lors de la deuxième vague, le nombre de décès ayant «seulement» doublé, le rapport s'établissait à environ 1%. Aujourd'hui, avec Omicron, le rapport est inférieur à 0,1%, soit nettement moins que la grippe saisonnière.

On est donc en droit de se demander pourquoi les autorités ne lèvent pas immédiatement la totalité des mesures qui restreignent les libertés des individus dans ce domaine. Il a été démontré que la vaccination ne protège pas contre la contagion, bien qu'il soit probable qu'elle participe à restreindre la gravité des symptômes, et donc le nombre d'hospitalisations, en préparant le corps à se battre contre l'infection. Omicron, dont il semble à présent évident qu'il s'agit d'une souche plus contagieuse mais aux symptômes moins graves, a agi ces dernières semaines comme le vaccin que l'on n'a pas réussi à créer, infectant de larges pans de la population qui, après avoir passé quelques jours à la maison avec un petit mal de tête, se retrouvent immunisés par la voie naturelle.

Aujourd'hui, en dehors de quelques angoissés chroniques, plus personne ne craint d'attraper le Covid et l'immunité collective semble enfin devenir une réalité, illustrée par la réduction de l'indice de transmission, qui nous indique que le virus trouve de moins en moins de récepteurs sans immunité pouvant lui servir de relais pour s'étendre.

En ce qui concerne la vaccination, lisez l'entretien plein de bon sens paru dans 20 minutes avec le docteur Alessandro Diana1, qui milite pour une approche individualisée, laissant le libre choix au patient et proposant des tests sérologiques pour aider à la prise de décision. Mais, après deux ans de dictature sanitaire, peut-on encore espérer revenir à de telles libertés individuelles? On est en droit d'en douter, tant le totalitarisme sous toutes ses formes est grisant pour ceux qui le manient.

Michel Paschoud

 

1https://www.20min.ch/fr/story/stop-au-vaccin-a-tout-prix-il-faut-changer-dapproche-791903207211

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