Besoins contradictoires
Le Conseil fédéral souhaite permettre aux étrangers de pays tiers ayant obtenu en Suisse un diplôme de fin d'études de rester plus facilement dans notre pays1. Les cantons et les milieux économiques applaudissent bien fort: il y aura retour sur investissement. L'UDC s'y oppose: la Suisse possède un réservoir de main-d'œuvre qualifiée suffisant avec les spécialistes provenant de l'Union européenne et il n'est pas judicieux d'augmenter encore l'immigration. On ergote sur les chiffres et sur les besoins des employeurs suisses.
En revanche, personne n'évoque les nécessités des pays d'origine de certains diplômés, de ceux, notamment, qui proviennent des pays en voie de développement. Pourtant, ces pays, pour lesquels on fait largement appel au porte-monnaie des contribuables au nom de l'aide au développement distribuée, souvent en vain, par milliards – sans parler des nombreux appels d'associations charitables qui encombrent quotidiennement nos boîtes aux lettres ni des collectes de nos paroisses –, ont besoin de ces gens hautement qualifiés.
De quel droit devrions-nous les en priver?
M. P.
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