Faux problème

Les milieux de la gauche néo-féministe ont récemment découvert que les menstruations peuvent être douloureuses, au point d’entraîner parfois une inaptitude à travailler.

Plusieurs villes de Suisse, notamment Fribourg et Yverdon, se sont penchées sur cette question fondamentale et l’ont résolue en accordant à leurs employées souffrantes un congé allant jusqu’à trois jours par mois – douze jours par an au maximum en ce qui concerne Yverdon.

De son côté, le syndicat SUD (Solidaires Unitaires Démocratiques) a adressé au Conseil d’Etat vaudois en novembre dernier une demande restée non pas sans réponse, mais sans réponse formelle, de sorte qu’elle a été réitérée le 23 janvier1.

Le syndicat réclame pour «les personnes concernées par les règles» employées par l’Etat trois jours de congé par an au minimum.

Rappelons à ceux qui ne sont pas au fait des subtilités de la langue inclusive et de la modification de l’indication du sexe dans le registre de l’état civil, que les «personnes concernées par les règles» sont les femmes et les transsexuels de papier, à savoir les hommes nés femmes ayant changé de sexe par simple déclaration à l’état civil.

Or donc, le syndicat «voit rouge», «veut que ça bouge, et vite», tout ça pour obtenir un congé minimum ridicule. A moins qu’il ne s’agisse d’une erreur, il y a là quelque chose qui m’échappe.

Quoi qu’il en soit, même en admettant qu’il faille lire «trois jours de congé par mois» au lieu de «trois jours de congé par an», cette histoire de congé menstruel est un faux problème. En effet, aujourd’hui déjà, les employés de l’Etat qui, pour une raison ou pour une autre, ne sont provisoirement pas aptes à travailler ont le droit de rester chez eux pendant trois jours avant de produire un certificat médical. Le «cadeau» exigé pour des femmes déjà pourvues par des syndicalistes néo-féministes aveugles n’est donc rien d’autre que de la poudre aux yeux.

A noter que la condescendance des défenseurs de la pauvre petite femme fragile victime de règles douloureuses ne contribue pas à faire de celle-ci l’égale de l’homme, ce dont sont parfaitement conscientes les femmes raisonnables.

Qu’on laisse donc les «personnes concernées par les règles» s’occuper de leurs douleurs abdominales en paix!

M. P.

 

1https://www.20min.ch/fr/story/vaud-on-reclame-au-minimum-trois-jours-de-conge-menstruel-par-an-103025867.

Thèmes associés: Egalité, discriminations - Facéties - Politique vaudoise

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