Excès et insignifiance

La cérémonie d’ouverture des JO, où, à ce que j’ai cru comprendre, il y avait du pire et du meilleur, s’est distinguée, pour le pire, par deux «tableaux» qui ont soulevé l’émoi: une caricature de la Sainte-Cène avec la participation de drag queens, et la reine Marie-Antoinette chantant, sa tête dans les mains, le fameux chant révolutionnaire Ça ira appelant à pendre les aristocrates.

Il me paraît évident que la première scène ne peut être ressentie par les chrétiens que comme un blasphème. Il ne faut cependant pas oublier que le blasphème, s’il blesse les croyants, ne déshonore que ceux qui le commettent. Par bonheur, les chrétiens n’assassinent pas les blasphémateurs et je veux espérer qu’ils sont capables de comprendre que certains «créateurs» ne savent pas ce qu’ils font et moins encore ce qu’est le mauvais goût – justifié, semble-t-il, par la célébration de la diversité.

Ce n’est pas seulement le mauvais goût, mais aussi l’insensibilité et l’ignorance qui ont permis la mascarade de la Conciergerie. Comment peut-on, même en vouant un culte – laïc, évidemment – à la déesse République, se gausser des souffrances d’une reine déchue livrée aux excès de la Terreur? Il faut être doté d’un cœur sec et n’avoir aucune idée ce que fut réellement la Révolution française pour descendre aussi bas.

Par malheur, les élucubrations de quelques scénaristes provocateurs ont connu un retentissement mondial, alors qu’il eût mieux valu les couvrir d’un voile de silence, afin de renvoyer leurs auteurs à leur insignifiance.

M. P.

Thèmes associés: Culture - Egalité, discriminations - Facéties - Politique française - Religion

Cet article a été vu 113 fois

Recherche des articles

:

Recherche des éditions