Editorial
Le 28 juin, c’est la journée internationale de la «Fierté LGBT». En consultant Wikipédia, source de toute science, on s’aperçoit que les collectifs qui composent cet improbable ensemble remplissent le calendrier de l’année de journées de la «visibilité» ou de la «fierté».
Et j’en viens à me poser cette question: fierté de quoi? En quoi le fait d’être homosexuel, transsexuel, asexuel, de genre fluide ou non-binaire peut-il être source de fierté? La notion même de fierté n’implique-t-elle pas un mérite? Il faut avoir fait quelque chose pour pouvoir en être fier. Je suis fier de mes enfants, car je les ai bien éduqués; je suis fier de ma réputation en tant que professionnel de l’immobilier; je suis fier d’avoir monté ce meuble Ikea ou de ce dessin que j’ai réalisé. Mais je ne suis pas fier d’être hétérosexuel, blanc ou de mesurer 180 cm. Ce sont des faits, je n’y ai contribué en rien et ne devrais donc pas en retirer de fierté. Je peux en être content, éventuellement.
Puis-je être fier d’être Suisse? Lorsque j’explique à mes amis catalans le système de démocratie semi-directe, la Confédération, les votations, le service militaire de milice et la paix du travail, je ressens de la fierté d’appartenir à ce pays, alors que je n’ai aucun mérite à y être né.
La grande différence pour moi entre être Suisse et être hétérosexuel réside dans ce que le premier est un élément clé de mon identité et l’autre non. L’être humain a un besoin viscéral de se sentir unique, spécial, et l’on peut le constater en voyant l’énergie que les minorités investissent à affirmer leurs différences et à revendiquer des privilèges.
Dans le cas qui nous occupe, pour les LGBTQI++ militants, le sexe ou l’orientation sexuelle est une part essentielle de leur identité, de ce qui les définit comme personnes. Il en est de même pour les féministes extrémistes, pour les partisans de la suprématie de la race blanche ou noire, pour les supporters de foot, pour les islamistes et, finalement, pour tous les types de fanatiques. Le problème survient lorsque ces minorités revendiquent et obtiennent des privilèges disproportionnés aux dépens du reste du monde.
Pour ce qui concerne les bruyantes revendications du collectif des gays, lesbiennes et consorts, qu’ils défilent comme bon leur semble, qu’ils provoquent, qu’ils soient vulgaires et bruyants; grand bien leur fasse, ils ne font de mal à personne, mais ils n’y verront pas mon blair.
Michel Paschoud
Thèmes associés: Divers - Egalité, discriminations - Politiques diverses
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