Perrine était exploitée

Chanson populaire

Perrine était servante
Perrine était servante
Chez Monsieur not’ Curé, digue donda dondaine
Chez Monsieur not’ Curé, digue donda dondé

Son amant vint la vouèrre,
Son amant vint la vouèrre
Un soir après l’dîner, digue donda dondaine
Un soir après l’dîner, digue donda dondé

Perrine, ô ma Perrine
Perrine, ô ma Perrine
J’voudrais t’i ben t’biser, digue donda dondaine
J’voudrais t’i ben t’biser, digue donda dondé

Eh, grand nigaud, qu’t’es bête
Eh, grand nigaud, qu’t’es bête
Ça s’prend sans s’demander, digue donda dondaine
Ça s’prend sans s’demander, digue donda dondé

Nouvelle de dernière minute, Perrine, une servante exploitée par un représentant douteux et rétrograde du clergé catholique, noyauté par le grand capital à la solde du patriarcat, a été sauvée de justesse par un groupe de Femen alors qu’elle était sur le point de se faire abuser par un mâle blanc cisgenre qui voulait, de ses propres dires, procéder à des attouchements intimes sous la forme de bisous répugnants. La pauvre femme, probablement délirante et sous le choc, aurait déclaré ne pas comprendre pourquoi les Femen étaient intervenues alors que «Monsieur le curé était sur le point d’arriver» et que «les baisers ça se prend sans s’demander».

Une cellule de crise et de soutien psychologique a été immédiatement mise en place pour les habitants du voisinage, et la pauvre femme a été placée en observation à l’hôpital de Cery. Le pervers narcissique, clamant l’innocence de ses intentions, a été placé en détention provisoire, en attente des suites à donner à cette sinistre affaire. Il aurait déclaré avec cynisme: «Mais si! Je lui ai demandé si je pouvais l’embrasser, j’avais même un document préparé par mon avocat…». Quel culot!

Si ça ne tenait qu’à moi, on enfermerait ce sale type pendant six semaines dans la huche.

On constate une fois encore à quel point il est nécessaire d’éliminer le capitalisme, la religion et le patriarcat pour que les femmes, enfin libérées de l’oppression masculine, puissent vivre en paix entre elles.

Samantha Cougnard dans la Revue mensuelle de l’association Power to Goudou