Coup d’épée dans l’eau
Le 3 juin, le Conseil fédéral a, par la voix d’Ignazio Cassis, chef du Département des affaires étrangères, refusé de prendre parti dans le conflit du Proche-Orient, se contentant de distribuer inutilement des mauvais points des deux côtés. La gauche s’est alors déchaînée devant ce relatif respect de la neutralité, exigeant des prises de position agressives à l’égard de l’Etat d’Israël1.
Pour calmer le jeu ou pour toute autre raison, notre conseiller fédéral s’est rendu en Israël et en territoire palestinien les 10 et 11 juin, «afin de se faire une image la plus complète possible de la situation humanitaire à Gaza»2.
Les entretiens qui ont marqué cette visite n’ont débouché sur rien de concret, ainsi que le démontre le verbeux rapport publié par l’administration fédérale3, et auraient pu être menés par téléphone ou, mieux, par l’ambassade suisse de Tel Aviv. En réalité, M. Cassis n’a rien vu et n’a donc pu se faire aucune image de la situation humanitaire qui règne à Gaza. Il a donné quelques leçons et émis quelques vœux, c’est tout.
C’est peu!
M. P.
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