En direct de Sirius

La solution pour assainir nos pays…

…tient en une action évidente mais impérative: les débarrasser de leurs parasites. A quoi Iris ajoute: «…et aussi de la vermine qui les propage». Sur ce point, Max peut la rassurer: «le fruit rongé jusqu’au trognon, la vermine s’en va d’elle-même à la manière des sauterelles de Rebatet qui avaient “déguerpi sans extrêmes regrets. Il y avait eu saturation. Leur plein était fait, leur système ne rendait plus. Les sauterelles se portaient ailleurs”»1.

Deux nouvelles

La bonne, c’est que Le Camp des Saints, livre prémonitoire (1973!) de Jean Raspail, «implacable historien du futur» (Jean Cau), imaginant le déferlement chez nous de nuées de «migrants», va être réédité in extenso. La mauvaise, c’est qu’aujourd’hui son auteur, selon ses propres dires, pourrait «être poursuivi en justice pour 87 motifs». Dépêchez-vous donc de l’acheter et de le lire avant qu’il soit interdit… Après tout, toujours selon Raspail: «Nous sommes à un tournant d’opinion, les mentalités politiques peuvent changer.»

Nous… et les autres (épargner sa peine)

Iris et Max admirent un dessin de Chard: de braves occidentaux que l’on devine chrétiens – en tout cas drouadhlomistes – proposent à d’aimables imams: «Partageons nos valeurs…» Et ceux-ci, à l’unisson: «Comme vous n’en avez pas, nous vous offrons généreusement de partager les nôtres.» A cette évidence, Iris remarque: «La droiture n’étant plus à la mode, nous voilà donc réduits à jouer des jeux courbes…» Et Max: «…ou à rester droits avec ceux qui le méritent, en réservant aux seuls tordus les ricochets.»

Observation sur ces états qui mutent (petits sournois!)

Si l’on rencontre, dans les vieilles provinces de la nouvelle Europe, de moins en moins d’armées et de gardiens de la paix… on y trouve en revanche de plus en plus de polices anti-émeutes. Et c’est bien sûr «pour notre protection»!

Lettre ouverte à un arrogant haut «rond-de-cuir»

En décembre de l’an dernier, M. Juncker, vous faisiez part au journal Die Zeit de votre insistance à voir disparaître cette «petite tache blanche au centre de l’Europe» qu’est ma patrie. Je ne vous ferai pas le blochérien honneur de vous comparer à certain homme d’Etat tragiquement disparu à Berlin mais plutôt, comme il est ici question de tache, à quelque blanchisseur zélé avide de satisfaire des clients étrangers aussi frénétiques qu’impérieux. L’application servile avec laquelle vous vous évertuez à vouloir la faire disparaître, cette «absurdité géostratégique», fait plaisir à voir. Je crains cependant que ce soit en pure perte: la «tache» suisse est rétive et le tissus douteux de votre Europe si élimé que je crois bien qu’à la parfin c’est la première qui perdurera. D’ailleurs, pour vous éviter des surprises, M. Juncker, qui vous dites «persuadé que tous les pays de l’UE ont profité de leur adhésion [à celle-ci]», pourquoi ne demanderiez-vous pas à leurs peuples, par voie référendaire, ce qu’ils en pensent?

Un entretien «direct, franc et républicain» («embrassons-nous Folleville!»)

Telle fut la relation donnée par Villepin (né Galouzeau) ci-devant premier ministre, pour l’heure président de République solidaire, en instance de pendaison à un crochet de boucher2, de son entretien du 24 février dernier avec Sarkozy, encore président de république (tout court) et rescapé de Clearstream3. Nous avons là une conjonction de coordination et trois exemples de langue de bois: la rectitude et la franchise ne sont pas de mise dans les démocraties parlementaires, dans les arènes desquelles les adversaires préfèrent généralement les crochets aux directs, et le qualificatif «républicain» sonne d’autant mieux qu’il est vide de sens. En somme, seule la conjonction est ici indispensable.

France: vers une présidentielle sans surprise

Au grand dam des communautés, la diversion médiatique du dernier raz-de-marée d’Asie (et tout le tremblement qui va avec) et les péripéties africaines ne suffisent plus à masquer la montée d’une vague «marine-le-peniste» dans l’Hexagone. Nous allons donc les rassurer: comme pour l’actuel président, le peuple français jouera son va-tout en votant une nouvelle fois «utile» au premier tour: les déçus et les détrompés voteront Front National; les lucides, les désespérés et les revenus-de-tout s’abstiendront; les naïfs, les lâches et ceux qui les manipulent achèveront au second tour ce qui a été commencé il y a quatre ans par des petits rusés et porteront enfin au pouvoir le premier président national de sensibilité sioniste avouée: l’ex- «gaucho-soixante-huitard» promu «gaucho-caviar» Dominique Strauss-Kahn (lisez bien: ce sont vos propres médias qui vous le prescrivent).

Concision féminine

Il est arrivé en retard au Saint Siège. Il a admiré Brown; tenté de tutoyer Poutine. Dressé sur ses orteils, il a fait des mimis à Frau Merkel. Il a passé la main dans le dos d’Obama; voulu censurer Ahmadinedjad; contesté la légitimité de Gbagbo; loué Ben Ali; donné des leçons de justice à Calderon; prodigué des conseils à tous, partout; promis tout, tenu rien; remanié comme on bégaye. Il voulait même qu’on installât une baignoire dans «Air Farce Ouane». Pulvérisant le record de Bush Jr (qui se reconnaissait un cancre parvenu à la Maison Blanche), il a, chez lui, achevant la glissade entamée par Giscard, abaissé la magistrature suprême au niveau du n’importe quoi accessible à n’importe qui. Il prétend gouverner comme on vend des tapis. Et maintenant, après l’avoir accueilli chez lui en souverain, il se permet d’admonester le colonel Kadhafi, de reconnaître un gouvernement rebelle et de préconiser des attaques aériennes «ciblées» sur la Libye?! En 1957 déjà, Louis-Ferdinand Céline constatait que la France continuait à parler comme au temps de Louis XIV alors qu’elle n’avait désormais pas plus d’importance que le département des Deux-Sèvres…Elle n’a guère progressé depuis dans le réalisme. Mais son président sait-il seulement qui fut Céline? Quant à moi, je ferais bien porter des fleurs à «Laurence» pour m’avoir fourni sur internet, au moment de conclure, le mot de la fin: «Mais quand va-t-on dégager cet incapable?!»

Max l’Impertinent

1 Je suis partout, 17 février 1939, cité dans Les juifs et l’antisémitisme du même auteur, éditions du Bon Temps (1999), p.18.

2 Menace élyséenne.

3 Intrigue «matignonesque».

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