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Résolutions ’13

 

1. En raison de la conjoncture (et par mesure d’économie): ne souhaiter de bonnes choses qu’à ma poignée d’amis; et tout particulièrement au capitaine SFA, à Lady Michèle et à Monseigneur, à Londres, à Tournesol, à Vichy, et au lecteur qui veut bien comprendre et peut-être partager mes préoccupations de bon sens.

2. Comme le président Poutine: emmerder – à mon échelle, mais avec application – les  «Droits de l’Homme»! Parce qu’ils n’ont pas été décrétés à mon intention… pas plus qu’à celle de cette minorité grandissante d’honnêtes hors-la-loi qui, pour avoir fait la preuve de leur liberté d’esprit en revendiquant celle de la recherche et le droit de ne pas acquiescer, continuent à endurer l’opprobre, les menaces et les avanies, et à subir les effets combinés de la perfidie raffinée et de la bêtise ordinaire; pas plus que ne les appliquent ces pays qui asservissent leurs peuples au profit sans frontières et les sacrifient sur l’autel des plus médiocres dénominateurs communs, en brandissant sur l’air de la «9ème»[1] leurs «valeurs démocratiques» avec la même frénésie que ceux de La Méduse leurs signaux de détresse. J’emmerde les «Dédés-et-l’hache» parce que je préfère le faux nez de Cyrano à ceux des petits malins à qui ça rapporte. Je revendique le droit de ne pas y adhérer; au même titre que j’ai décliné tout à l’heure, à la terrasse de ce café en Italie, l’offre d’une rose à un «Neuro» à ce brave type un peu bistre venu de tout à fait ailleurs: parce qu’il aurait été mieux pauvre chez lui que misérable chez les autres, et que j’ai assez à faire avec nos vrais pauvres. Et aussi parce que je préfère les femmes qui aiment les hommes – et la réciproque qui va de soi – même si je concède aux autres combinaisons le droit à la discrète anomalie, et parce que je suis certain que, là encore, les DdlH et leur pote «Bêêê-hache-elle»[2] auront leur mot à dire.

Je m’aligne sans hésiter sur les valeurs du chef de peuple russe, si perfectibles soient-elles, tout en sachant fort bien que mon sort risque de s’apparenter, en réduction, à celui de tant d’hommes d’Etats et autres empêcheurs de magouiller en rond assassinés, ruinés ou contraints à l’exil depuis que «sévicent» en toute impunité les potes de l’ange déchu pour l’inconditionnelle «protection» de ceux qui n’en demandent pas tant. J’attends donc en toute sérénité, à l’heure du laitier, le prochain coup de sonnette des grands bœufs du politiquement correct.

Simple curiosité

J’aimerais comprendre pourquoi la quasi-totalité des médias de France et de Navarre se  complaît à donner du «première dame de France» à l’actuelle concubine de leur président. Il n’y a jamais eu de «première dame» en France. Celle qui figure au côté du président sous statut de droit civil ou – en l’espèce – sans celui-ci, n’a pas été élue par le peuple ni prévue par la Constitution et n’a donc aucune fonction ou responsabilité politique institutionnelle… En 2007, si les Français avaient élu Mademoiselle Royale, aurait-on dit de son concubin qu’il était le «premier monsieur de France» ou peut-être… un «président consort»[3]? Cette imitation servile des simagrées américaines en dit long sur la fascination qu’exercent toujours les USA sur les Européens aux ordres en général et sur les parvenus de la Gueuse en particulier. Dans cette logique grotesque, là où le comique va devenir carrément troupier, c’est lorsque – «mariage pour tous» aidant – il faudra trouver une étiquette pour l’époux (et toutes autres combinaisons possibles) d’un prochain président (ou d’une éventuelle présidente)…

Depardieu nouveau Russe (Rabelais chez Tchekhov)

Stupéfiant, le nombre d’acteurs de troisième ordre, téteurs de subventions, qui le condamnent pour avoir choisi de quitter un navire qu’ils ont eux-mêmes aidé à mettre en perdition. Désopilantes, les mines pincées de vieilles demoiselles affichées en cette occasion par les bobos et les pros de l’assistanat. Cela dit, les soirs de vodka, dans la taïga, les ours se suivent et parfois se ressemblent… Le nouveau plantigrade mordove serait peut-être avisé d’arborer sur son manteau de fourrure un placard indiquant qu’il n’en est pas un.

Mali(-mélo?)

A peine désembourbée d’Afghanistan, chaudement encouragée par les vibrantes professions de foi laïque et démocratique du «déconolel» Lévy (Bernard-Henri) – l’homme du «Serment de Koufouré»… ou quelque chose comme ça – et de sa joyeuse bande philanthropique de Partez-en-guerre[4], la France de Hollande court s’enliser au Mali dans une nouvelle guerre «asymétrique». Ce dernier terme, apparu dans le dernier quart du siècle précédent, sert à faire accepter aux braves gens l’idée d’un grand qui tape sur la tête d’un petit lors de l’entracte, au concert des nations. C’est un peu comme Goliath contre David, mais, là, ce serait Goliath qui aurait raison. A ce détail près, l’image tient, d’autant plus que Goliath tape littéralement sur la tête de David au moyen de frappes chirurgicales avec des bombes «intelligentes», sans souci excessif des inévitables effets nosocomiaux. Un chef rebelle ne s’y est pas trompé: «Qu’ils descendent, on les recevra à bras ouverts!». Vu de l’Hexagone, c’est la haute technologie civilisée contre l’armement «lourd» des demi-fous d’Allah. Vu d’en face, c’est les bombes à neurones lâchées de quatorze mille mètres par des infidèles dégénérés contre le Glaive de l’Islam. Tout est affaire de point de vue. Compte tenu de la «course de l’Histoire», cette dynamique indéfinie qui plaît tant à nos technocrates et inquiète à bon droit le sage, le match risque d’être intéressant: d’un côté, en gilets pare-balles et avec leurs i-pads, les descendus des croisés des rois preux au service des sondages de Hollande; en face, des gens durs comme les pierres, qui ont réinventé le feu sacré et pour qui la mort au combat est une bénédiction divine. Il y a une quarantaine d’années, le regretté colonel Reichel rassurait un jeune lieutenant en lui confirmant qu’entre Athènes et Sparte c’était Athènes qui avait gagné. «L’esprit, disait-il, finit toujours par l’emporter sur la matière.» En toutes choses, il est souhaitable de se demander où se trouvent l’un et l’autre et surtout s’ils sont sains.

Pointe sèche n° 11: le brouillon.

Il était tellement désordonné qu’il était parvenu à mettre du désordre jusque dans son ordinateur.

Et pour conclure…

… et commencer l’année sur un fol espoir de correction de trajectoires, voici – à toutes fins utiles – les coordonnées d’une commune vosgienne promise à un bel avenir:

LA BAFFE ( 48° 09' 39'' N – 6° 34' 35'' E – code postal: F 88460)

…avec mes compliments au maire que j’espère «sans étiquette».

 

Max l’Impertinent



 

 

NOTES:

[1] Et sans l’accord de Ludwig.
[2] Le déconolel d’un peu plus loin.
[3] Patience, patience…
[4] C’est comme des va-t-en-guerre, mais avec un instinct de conservation nettement plus développé.

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