En direct de Sirius

Salut les lemmings! (Les «europressés» sont priés de freiner)

Chronologie «pamphlétaire»:

– En décembre 2000 (Les nains, au sommet de Nice – n° 300, p. 4), nous craignions qu’à Bruxelles «plus personne ne sache qui faisait tourner l’usine à gaz»; nous pensions qu’il était peut-être encore temps d’éclaircir l’«eurovision» de certains de nos compatriotes encore enclins à tenter l’«euro‑saut»; nous redoutions que la recherche d’une construction équilibrée tombe en désuétude face à la notion illusoire de rapport immédiat en capital et en électorat, et que l’Europe se fît «coûte que coûte».

– En février 2002 (Lettre ouverte à un ami «dermopathe» – n° 312, p. 4), nous souhaitions éviter que les pays d’Europe soient servis en buffet froid par des gens sans honneur à des gens sans scrupules. A nos yeux, la mondialisation n’était qu’un leurre, l’«européanisation» l’étape intermédiaire d’un plan d’asservissement général tout sauf philanthropique. Nous considérions l’Europe des «banksters» comme une antichambre du «supermarché» américain, et l’harmonisation comme une cacophonie masquée visant à nous soumettre à des princes impitoyables sans commune mesure avec les petits tyrans dont on amusait les foules. Nous pensions les Suisses chanceux de n’être pas encore touchés, mais redoutions que cela ne soit qu’affaire de temps. Il allait leur falloir prendre par eux-mêmes, et trop tard, la mesure des calamités qui frappaient déjà leurs voisins.

– A l’issue de la consultation populaire du 4 mars 2001, dans un texte transmis à la rédaction mais non publié, nous pensions qu’il incombait à l’UE de donner des preuves d’une quelconque efficacité.

– En décembre 2003 (Bonnes fêtes! – n° 330, p. 2), nous souhaitions à deux nouveaux conseillers fédéraux (MM. Blocher et Merz) de bien gérer l’Etat; qu’ils s’affirment en souverains pour le plus grand bien de notre peuple et que, s’appuyant sur le traditionnel bon sens de celui-ci, ils épargnent à la Suisse la contagion d’une Europe décadente.

– En avril 2004 (Sauvons les «gnous» – n° 334, p. 2), nous résumions en six mots (disparition de la Suisse par absorption) ce que notre pays avait à redouter d’une entrée dans l’Europe et nous espérions que nos quelques observations permettraient de ralentir nos frénétiques de l’adhésion, ces «gnous» tant obsédés par la rive d’en face qu’ils en oubliaient les dangers de noyade.

Et si nous profitions de la spectaculaire ouverture de 2009 - La crise mondiale sur livret interprété à Davos par le chœur cacophonique européen (aux accents de l’orchestre ploutocratique international sous direction anglo-saxonne) pour nous demander où nous en sommes en Suisse?


La France en action (Gaston y’a l’téléfon qui son… mais y’a jamais person qui y répond – Nino Ferrer)

Rappel de nos informations du précédent Pamphlet: le 6 novembre 2008, la foudre tombait sur des lignes téléphoniques à Nice. Le 11 février 2009, après un nombre incalculable de démarches de toutes natures et une lettre recommandée AR bien reçue mais demeurée sans réponse, nous avons la satisfaction d’annoncer qu’en tout cas un des foyers privés de ligne est de nouveau connecté... après nonante-sept jours d’un suspense insoutenable.


Histoire d’euro (peut-on se fier à la monnaie fiduciaire?)

De passage dans une La Poste1 française, Max présente un billet de cinq cents euro en paiement d’une facture de cent vingt. Réaction violente de la responsable du bureau qui refuse de faire la monnaie. Max s’inquiète de savoir si le billet a bien cours dans le pays et, dans l’affirmative, pourquoi sa valeur numéraire n’est pas honorée par l’administration. Réponse véhémente de la receveuse: «C’est [entendre: de telles dénominations sont] pour les Allemands!» Max se demande encore si la dame a bien compris la portée de son affirmation. L’ange qui passa, gêné, sur la trentaine de personnes qui faisaient la queue l’a bien compris, lui.


Un fasciste debout

Merci à M. Valentin Barnay de Rivarol pour ce titre qui colle si bien à la personne de Gabriele Adinolfi. Portant la cinquantaine avec l’élégance d’un centurion, cet irréductible Romain, ce théoricien mais surtout cet activiste (au sens noble du mot) aux allures de félin, nous livre ses Pensées corsaires2, dont aucune ne laisse indifférent; ses espoirs, aussi, qui auront le mérite de rappeler aux peuples européens inquiets qu’au-delà des systèmes en place que sont la ploutocratie et son complice sournois le communisme, perdure une «troisième voie», toujours vaillante: celle des grands guides. Sans jamais être pesant, Adinolfi, sait être profond, cultivé et précis, tout en rehaussant son livre de traits d’humour et d’esprit, le rendant d’autant plus redoutable pour ces «démoctatures» vacillantes, frénétiques à réprimer l’un et à niveler l’autre. Ainsi cette savoureuse anecdote sur Italo Balbo: durant le Biennio rosso, les matraques ayant été interdites à Ferrare, le chef fasciste choisit d’armer ses escouades de pièces de stockfish… Réaction pittoresque qui ne peut manquer de remémorer l’épisode des nationaux-socialistes allemands, interdits de chemise brune par un pouvoir à court d’arguments, défilant torses nus mais cravate noire au cou.


Le français est-il soluble dans le politiquement correct?

Ouï (mes aïeux!) le 11.2.09 d’un militaire français d’Afghanistan relatant sur les ondes de France Info la mort, dans une embuscade, d’un de ses camarades: «[l’officier] s’est fait (sic) décéder». Il doit s’agir là d’un nouveau dégât collatéral du politiquement correct: décéder dans une embuscade – sauf de crise cardiaque – est impropre mais aide à édulcorer la mort d’un homme qui, en réalité, s’est fait tuer, voire massacrer. Se faire décéder est inacceptable – sauf à titre d’heureux lapsus pour le regrettable se faire dessouder. On notera que depuis le Viêt-Nam, les Etats-uniens, grands maîtres de l’euphémisme, n’ont plus ni morts ni blessés dans leurs opérations; simplement des pertes (casualties), ce qui a le mérite de jeter un voile pudique sur bien des désastres.

NOTES:

1) En France, on allait jadis à la poste, bâtiment au fronton duquel était écrit: «Postes, télégraphes et téléphones». Depuis quelques décennies, à en croire ces mêmes frontons, on va à la «La Poste»...

2) Pensées corsaires – Abécédaire de lutte et de victoire, par G. Adinolfi (très habilement traduit par MM. Bruno Cariou et Pascal Lassalle), 424 p., 26 euro, les Editions du Lore, ISBN: 978-2-35352-017-6, www.ladiffusiondulore.com.

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