Editorial
Faut-il que les immigrés de Suisse disposent de tribunaux religieux appliquant, par exemple, la charia? Ce serait une bonne idée, si l’on en croit un dénommé Christian Giordano, socio-anthropologue, professeur à l’université de Fribourg1. Celui-ci a en effet publié, dans la dernière édition du cahier de la Commission fédérale contre le racisme, un article dans lequel il remet en question le principe qui veut qu’une seule justice s’applique à tout le monde en Suisse. Ce texte s’intitule Pluralisme juridique: un instrument pour le multiculturalisme?.
Nous voici fixés. Ce n’est pas un professeur d’université qui s’exprime, ni un «scientifique» – Le Matin dixit. C’est un idéologue antiraciste, un champion des «droits humains» – un de plus. Pour lui, le multiculturalisme représente le sommet du bonheur de l’humanité, un but à atteindre au plus tôt, à tout prix. Et, bien sûr, comme tous les idéologues, il rêve et sombre dans l’incohérence.
Monsieur le professeur Giordano estime donc que des jugements pourraient parfaitement être rendus selon la charia, mais il refuse les châtiments corporels qui doivent être convertis en amendes, car «les droits humains doivent naturellement être respectés devant un tribunal appliquant la charia en Suisse». Naturellement! Vous ne voudriez tout de même pas qu’on se mette à couper les mains des voleurs et à lapider les adultères! En somme, il suffira de transformer la charia en la calquant sur les codes suisses et le tout sera joué! Si les ayatollahs lisent le Matin, ils doivent être morts de rire.
Le scientifique professeur Giordano est d’avis que la Suisse est prête à entamer ce genre de débat. Là, il devient franchement injurieux. Qu’il nous prenne pour des ânes, ce n’est déjà pas très flatteur; qu’il nous le dise, c’est culotté. Mais la Suisse est sans doute composée pour lui de ses petits copains de la Commission contre le racisme et autres prêtres des «droits humains». D’ailleurs, les quelques réactions d’hommes politiques recueillies par le quotidien vaudois tendent à montrer que ni à gauche ni à droite on n’est mûr pour entamer la discussion sur ce projet farfelu.
C’est un projet farfelu, mais c’est aussi un projet inquiétant, car il prouve que les milieux antiracistes sont prêts à se soumettre aux exigences d’étrangers qui, au lieu de s’adapter aux mœurs et aux institutions du pays qui les accueille, vont s’efforcer de soumettre celui-ci à leurs propres mœurs et institutions. Il ne faut pas s’imaginer que, ayant leurs tribunaux, les adeptes de la charia toléreront longtemps que nous conservions les nôtres. Le jour où le gentil projet multiculturaliste de Christian Giordano se réalisera, cela signifiera que les islamistes font la loi chez nous, et rien n’indique qu’ils soient, eux, très portés sur le multiculturalisme.
Dans sa livraison du 16 janvier, l’hebdomadaire français Les 4 vérités hebdo nous apprend, sous la plume de Nicolas Bonnal, que «dans certains petits émirats, la population musulmane va devenir minoritaire. En Arabie Saoudite, on ne compte pas seulement les soldats américains, mais 20% de travailleurs catholiques, venus pour l’essentiel des îles Philippines». On n’a aucune raison de supposer qu’il se trouve en Arabie Séoudite et dans les émirats un socio-anthropologue scientifique pour proposer des tribunaux destinés aux étrangers non musulmans. Ça se saurait!
A force de vouloir toujours nous forcer à être gentils et accueillants tout seuls, sans jamais envisager la réciprocité, les Giordano et consorts finiront par nous détruire.
Eh bien! ne leur en déplaise, nous n’y sommes pas prêts, mais alors pas du tout!
Nous voici fixés. Ce n’est pas un professeur d’université qui s’exprime, ni un «scientifique» – Le Matin dixit. C’est un idéologue antiraciste, un champion des «droits humains» – un de plus. Pour lui, le multiculturalisme représente le sommet du bonheur de l’humanité, un but à atteindre au plus tôt, à tout prix. Et, bien sûr, comme tous les idéologues, il rêve et sombre dans l’incohérence.
Monsieur le professeur Giordano estime donc que des jugements pourraient parfaitement être rendus selon la charia, mais il refuse les châtiments corporels qui doivent être convertis en amendes, car «les droits humains doivent naturellement être respectés devant un tribunal appliquant la charia en Suisse». Naturellement! Vous ne voudriez tout de même pas qu’on se mette à couper les mains des voleurs et à lapider les adultères! En somme, il suffira de transformer la charia en la calquant sur les codes suisses et le tout sera joué! Si les ayatollahs lisent le Matin, ils doivent être morts de rire.
Le scientifique professeur Giordano est d’avis que la Suisse est prête à entamer ce genre de débat. Là, il devient franchement injurieux. Qu’il nous prenne pour des ânes, ce n’est déjà pas très flatteur; qu’il nous le dise, c’est culotté. Mais la Suisse est sans doute composée pour lui de ses petits copains de la Commission contre le racisme et autres prêtres des «droits humains». D’ailleurs, les quelques réactions d’hommes politiques recueillies par le quotidien vaudois tendent à montrer que ni à gauche ni à droite on n’est mûr pour entamer la discussion sur ce projet farfelu.
C’est un projet farfelu, mais c’est aussi un projet inquiétant, car il prouve que les milieux antiracistes sont prêts à se soumettre aux exigences d’étrangers qui, au lieu de s’adapter aux mœurs et aux institutions du pays qui les accueille, vont s’efforcer de soumettre celui-ci à leurs propres mœurs et institutions. Il ne faut pas s’imaginer que, ayant leurs tribunaux, les adeptes de la charia toléreront longtemps que nous conservions les nôtres. Le jour où le gentil projet multiculturaliste de Christian Giordano se réalisera, cela signifiera que les islamistes font la loi chez nous, et rien n’indique qu’ils soient, eux, très portés sur le multiculturalisme.
Dans sa livraison du 16 janvier, l’hebdomadaire français Les 4 vérités hebdo nous apprend, sous la plume de Nicolas Bonnal, que «dans certains petits émirats, la population musulmane va devenir minoritaire. En Arabie Saoudite, on ne compte pas seulement les soldats américains, mais 20% de travailleurs catholiques, venus pour l’essentiel des îles Philippines». On n’a aucune raison de supposer qu’il se trouve en Arabie Séoudite et dans les émirats un socio-anthropologue scientifique pour proposer des tribunaux destinés aux étrangers non musulmans. Ça se saurait!
A force de vouloir toujours nous forcer à être gentils et accueillants tout seuls, sans jamais envisager la réciprocité, les Giordano et consorts finiront par nous détruire.
Eh bien! ne leur en déplaise, nous n’y sommes pas prêts, mais alors pas du tout!
NOTES:
1) Le Matin du lundi 29 décembre 2008.
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