En direct de Sirius

Blitzschnell dans le wagon de queue! (Où il est prouvé que l’histoire en marche revient quelquefois sur ses pas)

Oï Weh! Les édiles de Goslar, s’avisant d’un tragique oubli, viennent de s’acquitter enfin d’un «devoir» de (mise à jour de) mémoire, rejoignant ce faisant la cohorte de villes allemandes qui, dès leur invasion par les libérateurs (N.B.: l’inversion des termes va aussi), s’étaient bousculées pour gommer de leurs listes de citoyens d’honneur certain feu chancelier à l’accent autrichien. Preuve rassurante qu’il est encore possible de s’agenouiller pour désavouer sans risques les décisions de décédés prédécesseurs. Ainsi donc, en Allemagne conditionnelle, «Hitler? Connais plus! Gott sei Dank!»… Dommage pour Bertrand Blier. Mais qu’il est bon de savoir que, «le sens de l’histoire» n’étant plus verrouillé, on va pouvoir s’intéresser à pas mal de sinistres pas toujours trépassés. Petite consolation apte à encourager tous les libres chercheurs en compliquant la tâche des historiens de cour.

Prévision météo: en RSF, le 14 juillet 2014 risque d’être orageux

Au train où, sur le oueb, toutes classes confondues, galope l’exaspération des sous-chiens gaulois dont les interventions sont souvent spirituelles mais aussi de plus en plus violentes et méprisantes, tout semble indiquer qu’à la prochaine fête nationale sur l’esplanade de la Concorde (sans rire!?), les têtes sectaires de la République Socialiste de France risquent de se trouver au bout des piques… tous genres et pigments confondus.

Croisade pandémocratique contre le Mal (le Goutha de Hollande pue le moisi)

Pauvre «Pépère» fouettard, si mignon, main dans la main avec son comparse allemand au pèlerinage d’Oradour: deux gentils premiers de classe de lycées provinciaux en voyage de fin d’année. Boudiné dans son costume de VRP en bombinettes, le pingouin dandinait du croupion. Rosissant d’aise, il allait, vent en poupe, «punir» la Syrie! Déjà, dans les officines, on s’activait à faire les preuves qu’il fallait pour retourner les opinions rétives du nouveau monde et de la vieille Europe. Kerry-né-Cohen et Fabius, tel qu’en lui-même, s’y employaient et le bon Béhachelle revenu d’aphonie sonnait des coups de shofar. Aux tévés, entre deux séries pour ruminants, on allait leur servir, à l’heure de la digestion, ce qu’il faut pour pleurer dans les chaumières et calmer le neurone. Mais attention! Sympa, le Rondelet reteint avait prévenu: il n’enverrait pas ses Gentils à l’égorgeade. Avec l’aide de Sam, on frapperait à la mode, à distance prudente des défenses du Méchant universel, par bombes pensantes interposées. On allait faire le moins de morts possible… On ferait seulement des gravats. On vaporiserait les dépôts de gaz – arme horrible… plus que mortelle: L-É-T-A-L-E!...  – et si possible avec, quelques criminels de guerre à lunettes et blouses blanches, des vraiment malveillants. Rien que du moral et du démocratesque.

Et puis Poutine a fait donner son cavalier. Une monture que son chevalier laisse paître, tranquille sur sa case blanche, ça finit toujours par sauter au noir là où on ne l’attend plus: en fin de dispositif d’en face… juste au moment où, au Capitole comme à l’Elysée, on peaufinait dans le larmoyant. Même la chancelière allemande, promptement rappelée à la Mémoire, s’émouvait, réoradourisée, coupable. Elle chancelait dans son attentisme.

Las! Le gouvernement Syrien accepte, ont dit les Russes, de mettre ses toxiques sous scellés (leur destruction, depuis ce matin, 15 septembre), aux bons soins de l’ONU. Caramba, encore raté! L’excellent Poutine a gagné une fois de plus. Obama rit sous cape et Pépère, qui s’apprêtait à repasser derechef-de-guerre, s’est derechef ramassé un râteau! C’est dommage pour les refroidis de Goutha qui l’ont été – comment? PAR QUI? – pour rien…

Petit rappel pour la note du gaz (Ah! Que la guerre est belle… lorsque c’est pour le Bien)

Les Etats-uniens en ont employé au Vietnam. Mais ça n’était pas du létal, donc pas un crime de guerre. Pour neutraliser – mot exquis – les combattants du Nord dans leurs innombrables tunnels, les défenseurs du monde libre, du Coca-Cola et des hamburgers ont engagé des turbines mobiles qui chassaient à très haute pression un maximum de gaz vomitif dans les réseaux de leurs insaisissables adversaires. Rien de bien méchant, l’arme émargeait à la rubrique «incapacitants». Cela dit, je me demande comment on se sent après avoir rendu tripes et boyaux pendant une semaine… Plus mort que vif, peut-être? Mais ça n’est là qu’une figure de style; une simple question de nuance… comme l’agent orange.

 

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